Bio-Tremplins : un volet de Jump-To-Science focalisé sur les changements de la biologie et son enseignement.
Pour développer et maintenir vivant le lien entre la recherche et l'enseignement. Des éclairages sur l'actualité scientifique , comme un tremplin vers la source de l'information scientifique
Un large éventail de personnes qui ont compté en 2018 selon Nature
La fameuse revue Nature a sélectionné 10 personnes qui ont compté en sciences en 2018, dans presque tous les domaines de la science, de tous les âges et pays et avec autant de femmes que d'hommes.
Jump-to-science : faites-vous plaisir de lire l'original et pas seulement la version transposée par la vulgarisation scientifique ou les médias. On est souvent surpris de voir comment la richesse, la solidité de l'argumentation et les nuances et limites des conclusions sont perdues pour se résumer à une affirmation sensationnaliste présentée comme définitive.
Ne me croyez pas … allez vérifier !
"One year. Ten stories.
As 2018 draws to a close, we once again select Nature's 10—ten people who made a difference in research this year. The cover design highlights advances in studies of atom-thick materials with unusual properties. The image represents two graphene sheets offset by a 'magic' angle, an arrangement that can behave as a superconductor in certain conditions. " Nature's 10
Yuan Cao : GRAPHENE WRANGLER Un doctorant qui a réussi à produire la supraconductivité dans des feuilles de carbone d'un atome d'épaisseur positionnées de manière précise.
He Jankui : CRISPR ROGUE Un chercheur qui affirme avoir produit des bébés génétiquement modifiés et a suscité l'indignation et un débat international.
Jess Wade : DIVERSITY CHAMPION Une physicienne qui a écrit des centaines de pages Wikipédia pour booster les profils de scientifiques de groupes sous-représentés.
Anthony Brown : STAR MAPPER Un astronome qui a coordonné dans les coulisses la publication, attendue depuis longtemps, des abondantes données de Gaia sur la Voie lactée
Bee Yin Yeo : DNA DETECTIVE Une généalogiste qui a aidé à identifier un tueur en série et a ouvert la voie à un rôle plus important de l'ADN dans la résolution des crimes.
Barbara Rae-Venter : FORCE FOR THE ENVIRONMENT La nouvelle ministre des Sciences et de l'Environnement de Malaisie est devenue une porte-parole vigoureuse contre la pollution par les plastiques.
Pourquoi est-ce si difficile de se faire une opinion à propos des régimes et de l'alimentation ?
S'il y a un débat où il est difficile de se faire une opinion, où les modes se succèdent, où les tenants de chaque nouveau régime ou approche revendiquent tous un fondement scientifique, c'est bien la diététique !
Comme les plans d'étude attribuent à l'enseignement des sciences le rôle d'aider à comprendre, expliquer et participer aux décisions on comprend la difficulté des enseignants à synthétiser ce domaine mouvant afin de préparer leurs cours, guider les élèves et répondre aux questions. Fig 1 à droite : [img] PHOTO: SCOTT SUCHMAN; STYLING: NICHOLE BRYANT
Une des difficultés tient à la nature des savoirs scientifiques, des affirmations qui annoncent leurs limites, qualifient leurs degrés de certitude. Traduire cela en recommandations et en prescriptions, en régimes ou en choix personnels, c'est inévitablement perdre cette qualité scientifique pour tomber dans une certitude : je fais ce régime ou je fais un autre. Au risque que cette décision soit remise en question avec le progrès de la recherche...
C'est sans doute ce qui justifie la formulation des plans d'étude : il s'agit d'aider à décider, à distinguer ce qui est bien établi de ce qui fait débat, de prendre en compte ces résultats pour décider - en se souvenant sur quelles bases on a décidé et se préparer à réviser dans le futur.
Que sait-on vraiment sur les effets sur la santé et l'indice de masse corporelle de ces régimes. Alors que de tous bords on entend que c'est "scientifiquement prouvé que…" (Pour ma part dès que je lis ça j'en déduis que ce qui va suivre n'est pas très rigoureux…)
Quatre Reviews dans la revue Science font le point sur ce qui est plutôt bien établi par un consensus et de nombreuses recherches avec leurs nuances et ce qui ne l'est pas et fait encore débat.
Optimiser le régime pour la santé, la performance, par le jeûne, avec le microbiote…
Ludwig, D. S. et al. (2018) nomment leur article : Dietary fat: From foe to friend? (les graisses: ami ou ennemi ?) Jusqu'à récemment les graisses étaient l'ennemi de la santé et d'une silhouette favorable. On a distingué ensuite des types de graisses (saturées, insaturées, Oméga-3, etc.). Certains proposent maintenant de réduire les glucides massivement au profit de lipides, (régime cétogène). Ces scientifiques spécialisés dans divers domaines de la nutrition synthétisent les données existantes afin d'identifier les points sur lesquels un large consensus s'est dégagé et ceux sur lesquels des controverses persistent concernant les macronutriments et les maladies chroniques. Fig 2: A droite [img]. Source :PHOTO: SCOTT SUCHMAN; STYLING: NICHOLE BRYANT
Francesco, A. D., et al.(2018) font le point sur les effets du jeûne en fonction de sa durée, de son type ( restriction calorique, restriction temporelle de l'alimentation, régimes similaires au jeûne, …) de sa périodicité , du type de personnes et de leur régime.
Gentile, et al (2018) examinent les effets du régime alimentaire sur le microbiote; Le régime alimentaire est inextricablement lié à l'obésité, le diabète type 2, et les maladies cardio-vasculaires, mais ce que nous mangeons nourrit aussi ces innombrables hôtes de notre tube digestif qui transforment et modifient ce qui sera absorbé. Le microbiote est de plus en plus vu comme un acteur incontournable qui sous-tend uen large part des effets du régime sur la santé et la maladie.
Burke, L. M., et al. (2018) dissèquent les approches nutritionnelles pour une performance optimale, mettant en évidence la contribution de la science sportive moderne aux médailles d'or et aux titres mondiaux. En dépit d'une croyance durable en un «régime athlétique» unique et supérieur, ils mettent en évidence la diversité des pratiques de nutrition sportive chez les athlètes performants en rapport avec la spécificité des demandes métaboliques de différents sports et du calendrier des objectifs d'entraînement et de compétition. Les controverse et désaccords parmi les experts en nutrition sportive reflètent la diversité des besoins selon les domaines et lesdifférences dans les pratiques des athlètes.
Alors ce sont maintenant les glucides qui sont l'ennemi de la santé et de la ligne, et les lipides les alliés ?
Quelques extraits du review par Ludwig, et al. (2018). Depuis longtemps les conseils diététiques étaient fondés sur le principe que des apports élevés en lipides seraient la cause de l'obésité, du diabète, des maladies cardiaques et peut-être du cancer. Récemment, les preuves des effets néfastes sur le métabolisme des glucides transformés ont suscité un regain d'intérêt pour des régimes à faible teneur en glucides et à haute teneur en matières grasses ou cétogènes - un type de régime alimentaire pauvre en glucides où les lipides fournissent typiquement ≥ 70% de l'énergie. Cependant, certains chercheurs font valoir que la quantité relative de graisses et d'hydrates de carbone alimentaires a peu d'importance pour la santé et que ce qui importe ce sont les sources de graisse ou d'hydrates de carbone qui sont consommées.
Les auteurs font le point sur les limites et potentiels des régimes cétogènes, leur adéquation à certains types de personnes.
Ils discutent ensuite ce qu'on sait sur la nature des graisses consommées (acides gras poly- ou mono-insaturés, saturés, trans-, etc) et les effets sur l'obésité et le diabète, le cancer, etc.
Jump to science vous encourage à consulter l'article d'origine Ludwig, et al. (2018).
Pour vous donner envie, voici quelques extraits
Fig 1: Variation de la mortalité associée aux types d'acides gras : un incrément de 2% de trans est associé à une augmentation de la mortalité de 20% [img]. Source :
Consensus et controverses
L'article relève ce qui fait encore débat (les effets des ratio glucides/lipides dans divers cas d'apports énergétiques et de masse corporelle, leur effet à long terme, leur influence en fonction de facteurs génétiques et phénotypiques, l'observance (respect effectif du régime), les effets environnementaux). Cf Box1
Ils résument en un tableau (Box2 ) ce qui fait consensus. Il y a consensus sur le fait que les acides gras trans sont néfastes. Ceux issus de transformations industrielles pour donner des propriétés intéressantes (solidité à température ambiante, longue conservation) comme les margarines ont montré "dans de multiples études à grande échelle leur association directe au risque de maladie coronarienne et d'autres maladies chroniques." Ludwig, et al. (2018) notre traduction.
Points de consensus (extraits) . 1. En mettant l'accent sur la qualité des éléments nutritifs, il est possible de parvenir à une bonne santé et à un faible risque de maladies chroniques pour de nombreuses personnes qui suivent un régime avec un large éventail de ratios glucides-lipides. 2. Le remplacement des graisses saturées par des graisses insaturées d'origine naturelle est bénéfique pour la santé de la population en général. Les gras trans d'origine industrielle sont nocifs et devraient être éliminés. Le métabolisme des graisses saturées peut varier selon le régime alimentaire pauvre en glucides, une question qui nécessite encore des recherches. 3. Le remplacement des glucides hautement transformés (y compris les céréales raffinées, les produits à base de pommes de terre et les sucres libres) par des glucides non transformés (légumes sans légumineuses, fruits entiers, légumineuses et céréales complètes ou peu transformées) est bénéfique pour la santé. 4. Les facteurs biologiques semblent influer sur les réponses aux régimes alimentaires de différentes compositions en macronutriments. Les personnes ayant une sensibilité à l'insuline et une fonction des cellules β relativement normales peuvent bien se nourrir avec des régimes comportant un large éventail de ratios glucides-lipides; ceux qui ont une résistance à l'insuline, une hypersécrétion d'insuline ou une intolérance au glucose peuvent bénéficier d'un régime alimentaire pauvre en glucides et en gras. 5. Un régime cétogène peut conférer des avantages métaboliques particuliers à certaines personnes présentant un métabolisme anormal des glucides, cela devrait être confirmé par une étude à long terme. 6. Des régimes bien composés, faibles en glucides et riches en graisses, ne nécessitent pas de fortes consommations de protéines ou de produits d'origine animale. Il est possible de réduire la consommation de glucides en remplaçant les céréales, les féculents et les sucres par des huiles végétales non hydrogénées, des noix, des graines, des avocats et d'autres produits végétaux riches en graisses.
Et le microbiote ?
Gentile, C. L., & Weir, T. L. (2018) discutent comment les nutriments ingérés sont essentiels non seulement pour la santé humaine, mais également pour la santé et la survie des milliers de milliards (ils disent trillons) de microbes présents dans les intestins. L'alimentation est un élément clé de la relation entre l'homme et ses résidents microbiens. Les microbes intestinaux utilisent les nutriments ingérés pour leurs processus biologiques fondamentaux, et les métabolites de ces processus peuvent avoir des effets importants sur la physiologie humaine. Des études chez l'homme et des modèles animaux commencent à révéler les fondements de cette relation, et de plus en plus d'indices suggèrent qu'elle pourrait sous-tendre certains des effets plus importants de l'alimentation sur la santé et la maladie humaines.
Jump-to-science encourage le lecteur à consulter le Special Issue Diet and Health : optimizing metabolism
Gentile, C. L., & Weir, T. L. (2018). The gut microbiota at the intersection of diet and human health. Science, 362(6416), 776‑780. https://doi.org/10.1126/science.aau5812
Ludwig, D. S., Willett, W. C., Volek, J. S., & Neuhouser, M. L. (2018). Dietary fat: From foe to friend? Science, 362(6416), 764‑770. https://doi.org/10.1126/science.aau2096
Les auteurs avaient sélectionné pour les
membres Expériment@l-Tremplins quelques articles (lors d'une
conférence en 2016 : La Terre, une planète à risques).
Pour vous préparer à cette projection du 13 novembre, pour
approfondir après, .... ou si vous ne pouvez pas venir.
C'est
Jump-to-Science : on ne simplifie pas pour vous, car vous êtes
des spécialistes de la transpositions pour les élèves; on vous
aide à remonter à l'authentique article, là où la science se
fait.
Kremer, K., Marillier, F., Hilbe,
M., Simpson, G., Dupuy, D., Yrro, B. J. F., … Girardclos, S.
(2014). Lake dwellers occupation gap in Lake Geneva
(France–Switzerland) possibly explained by an
earthquake–mass movement–tsunami event during Early Bronze
Age. Earth and Planetary Science Letters, 385, 28‑39. http://doi.org/10.1016/j.epsl.2013.09.017Les membres Expériment@l peuvent obtenir cet article)
Supplementary Movie (16 mB) Fig
1: Une magnifique vidéo d'une simulation montre
comment cette a pu balayer les côtes du Léman avec
une ampleur différente selon la structure du lac [img] source : Kremer, K., Simpson, G., & Girardclos, S. (2012)
Un tsunami sur le lac Léman… impossible! Vraiment? Une recherche scientifique de l'Université de Genève confirme pourtant la survenue d'un tsunami au VIe siècle de notre ère et envisage qu'il pourrait se reproduire. Que s'est-il passé ce jour-là? Quelle chaine d'événements a mené à la catastrophe? Ce film mène l'enquête auprès d'historiens, d'archéologues, de géologues et de physiciens. Grâce à eux, la légende est devenue un fait scientifique.
L'Université de Genève a le plaisir de vous inviter à une projection privée du film «Un tsunami sur le lac Léman», un documentaire qui met en valeur le travail de ses chercheuses et chercheurs sur le lac.
Celle-ci aura lieu
le mardi 13 novembre à 18h,
en salle U600 au sous-sol d'Uni Dufour.
La projection sera suivie d'un moment d'échange avec l'équipe du film, modéré par Jérôme Lacour, doyen de la Faculté des sciences.
Pour des questions d'organisation, inscrivez-vous sans plus attendre.
Au plaisir de vous retrouver lors de cette projection,
L'équipe d'organisation
Equipe du film:
la Section des sciences de la Terre et de l'environnement de la Faculté des sciences et de l'Institut des Sciences de l'Environnement:
Stéphanie Girardclos, maître d'enseignement et de recherche
Guy Simpson, maître d'enseignement et de recherche
Mario Sartori, chargé de cours
Frédéric Arlaud, technicien électromécanicien
Katrina Kremer, ancienne doctorante
Pierre Corboud, ancien collaborateur scientifique
Laurent Graenicher, auteur et réalisateur du film
Pierre-Yves Frei, auteur du film
Les cafés scientifiques organisés par dans l'écrin magnifique du musée d'histoire des sciences confrontera plusieurs spécialistes et permettront de se faire une opinion
Voir l'invitation plus bas
Des élèves doués à problème, qui n'ont qu'à se débrouiller ou à particularités méritant un soutien ?
Les enseignants sont souvent tiraillés entre une vision positive des élèves à haut potentiel intellectuel (HPI) (parce qu'ils comprennent souvent plus vite, imaginent parfois facilement, vont au fond des questions, …) et une vision plus négative (parce qu'ils voient dans les cours des complexités qu'on préfèrerait éviter, parce qu'ils posent des questions qui peuvent déstabiliser, parce qu'ils sont parfois très sensibles, parce qu'on estime qu'il faut plutôt s'occuper de ceux qui sont en difficulté, …).
Serge Martin, directeur pédagogique de l'enseignement obligatoire vaudois, ne cache ainsi pas ses réserves à l'idée d'une focalisation sur les élèves surdoués. «Mon objectif est d'amener tous les élèves au niveau le plus élevé possible. Je suis réticent à décliner les élèves en catégories toujours plus variées, car si l'enseignement se consacre de manière privilégiée à un groupe particulier, n'est-ce pas au détriment des autres? Je crains qu'à force de creuser le sillon de la différence on ne peine à admettre un cadre de fonctionnement qui doit être égalitaire. Nos ressources doivent être mises à la disposition de tous. Je suis davantage préoccupé par les élèves en difficulté. Comment faire pour que les enfants qui proviennent d'un milieu social défavorisé ne se retrouvent pas dans les filières les moins exigeantes? Ce sont les vrais enjeux de l'école.» Le Temps 12 Juillet 2010 Intranet.pdf
Au DIP à Genève les enfants HPI sont maintenant considérés comme des élèves à besoins spécifiques parmi d'autres . "La prise en considération des besoins des élèves ayant un trouble, une déficience, une maladie invalidante ou un handicap s'inscrit dans une réflexion plus large, celle de l'École inclusive qui se trouve aujourd'hui au centre des priorités du département de l'instruction publique, de la culture et du sport (DIP)." Cap-intégration Ainsi les enfants à haut potentiel intellectuel (HPI) "se différencient par leur profil de développement et par leur personnalité. Prendre en compte cette diversité sur les plans pédagogiques et éducatifs implique tout d'abord de bien connaître et de comprendre chaque enfant en particulier, afin de développer une attitude ouverte et positive à leur égard." Cap-intégration
Cette transformation du regard porté par l'école sur ceux qui sont différents et les aménagements qu'on leur accorde peut parfois bousculer des visions morales sur ce que l'intégration signifie et la vision de la différence comme un problème ou une richesse, et finalement le rôle de l'école... entre une vision où l'on tente d'aider ceux qui sont différents à rejoindre la norme pour mieux s'intégrer dans une société et un marché de l'emploi peu tolérant, et une vision qui cultive ces différences pour leur créativité, leur rôle stimulant pour l'art, la culture, l'évolution de la société.
Les cafés scientifiques organisés par dans l'écrin magnifique du musée d'histoire des sciences confrontera plusieurs spécialistes et permettront de se faire une opinion Pour approfondir, préparer voici quelques références :
Enfants HP, précoces, surdoués... un effet de mode?
Lundi 26 novembre 2018 à 18h30
Ils ont la particularité de très bien réussir le test de quotient intellectuel (QI) et représentent entre 2 et 5 % de la population. On les a appelé précoces ou surdoués. On préfère aujourd'hui les qualifier d'enfants à « haut potentiel intellectuel » tant les autres dénominations génèrent des confusions et échouent à rendre compte de leur particularité. Ce « don », s'il est indéniablement un avantage, n'est pas forcément synonyme de réussite ou de confort. Certains de ces enfants, et les adultes qu'ils vont devenir, peinent à trouver leur place dans un monde qui ne les comprend pas toujours. D'autres ont de la peine à intégrer les normes sociales. D'autres encore semblent avoir simplement des difficultés à gérer ce cerveau qui « tourne en permanence à plein régime ».
Alors comment aider ces enfants, ou adultes, lorsque cela s'avère nécessaire ? Comment l'école peut prendre en compte leur spécificité ? Comment vivent-ils l'adolescence, période critique ou leur particularité peut vite devenir un outil d'ostracisation ? Pourquoi en parle–t-on tant aujourd'hui ?
Ces questions ou d'autres vous intéressent ? Venez en discuter avec des spécialistes des domaines concernés.
Avec la participation de :
Luigi Marra
Journaliste et producteur de « Dans la tête de… », Radio Télévision Suisse
Maja Perret-Catipovic
Directrice médico-psychologique, Office médico-pédagogique, Département de l'instruction publique, Genève
Roberta Poulin
(ex)Présidente de l'Association suisse pour les enfants HP, Co-auteure de « 100 idées pour accompagner les enfants à haut potentiel »
Pascale Roux
Psychologue FSP, spécialisée dans l'identification et le coaching de personnes ayant un « haut potentiel », Genève et Nyon
Animation:
Gilles Hernot Musée d'histoire des sciences, Genève
Au musée d''histoire des sciences
Villa Bartoloni
128 rue de Lausanne
1202 Genève
Transports publics: TPG Tram 15 arrêt Butini / Bus 1 et 25 arrêt Sécheron
Mouettes Genevoises: ligne M3 Débarcadère de la Perle du Lac
Parking adjacent
François Lombard, chargé de projet Expériment@l bientôt Jump-to-Science Faculté des Sciences UniGE Avec le soutien de la Fondation Boninchi, de l'IUFE et de la DGES II
Qu'est-ce que Expériment@l-Tremplins ? …bientôt Jump-to-Science
En complément du :
du du du et de l' Expériment@l-Tremplins est une publication Faculté des Sciences de l'Université de Genève destinée aux enseignants de sciences associée au Bioscope . Avec le soutien de la Fondation Boninchi, de l'IUFE et de la DGES II Voir aussi BiOutils, pour des kits d'expériences et le Stellarium du Gornergrat
Deux évènements et une publication en rapport avec la gravité sa maîtrise, sa compréhension et sa mesure intéresseront les lecteurs de Expériment@l-Tremplins
A) Gravity l'attraction universelle : Colloque Wright Pour la science Conférences publiques 5-9 nov 2018 Uni Dufour
B) Nouvelle mesure de la constante gravitationnelle G publié dans Nature : Li, Q., et al. (2018) expliquent les difficultés de cette mesure et fournissent des mesures avec une précision encore jamais atteinte en utilisant deux types de pendules.
C) Roulez les mécaniques, la loi du moindre effort Comment mettre une masse en mouvement...sans s'épuiser ? Exposition au Musée d'histoire des sciences
A) Gravity l'attraction universelle : Colloque Wright Pour la science Conférences publiques 5-9 nov 2018 Uni Dufour
Une pomme tombe d'un arbre et Isaac Newton expose pour la première fois en 1687 la loi de la gravitation. Mais cette force ne se résume pas à l'attraction terrestre, au contraire, elle est universelle et s'applique au mouvement des astres de l'Univers. Bien que ce phénomène soit aujourd'hui connu et expliqué mathématiquement, la gravitation conserve une part de mystère : jusqu'ici, aucun théoricien n'est parvenu à démontrer les liens entre la force gravitationnelle et les autre forces de la nature, pas même Albert Einstein et Stephen Hawking. Afin de comprendre au mieux les multiples facettes de cette attraction, le 18ème colloque Wright, intitulé «Gravity, l'attraction universelle» et organisé par l'Université de Genève (UNIGE) en collaboration avec la Fondation H. Dudley Wright, donnera la parole à des spécialistes de la gravitation, entre trous noirs et ondes gravitationnelles, absence de gravité et énergie sombre, en passant par la physique quantique.
Celles-ci auront lieux dans le hall devant l'auditoire U600 entre 17h30 et 18h30.
Les conférences traiteront de thèmes tels que les missions interplanétaires comme celle qui a permis l'atterrissage d'une sonde sur la comète Churyumov-Gerasimenko, les trous noirs, les ondes gravitationnelles, l'énigmatique énergie sombre ainsi que les liens entre la gravitation et le monde quantique.
Les conférences seront suivies d'un débat modéré par Olivier Dessibourg, journaliste scientifique.
B) Nouvelle mesure de la constante de gravitation universelle
Li, Q., et al. (2018) expliquent les difficultés de cette mesure, les méthodes utilisées en utilisant deux types de pendules et fournissent des mesures avec une précision encore jamais atteinte . Jump-to-Science : lisez plutôt l'article d'origine (ici)(Les membresExpériment@l-Tremplins peuvent obtenir ces articles…
" La constante de gravitation newtonienne, G, est l'une des constantes les plus fondamentales de la nature, mais nous n'avons toujours pas de valeur précise pour celle-ci. Malgré deux siècles d'efforts expérimentaux, la valeur de G reste la moins connue des constantes fondamentales. Une divergence allant jusqu'à 0,05% dans les récentes déterminations de G suggère qu'il peut exister des erreurs systématiques non découvertes dans les différentes méthodes existantes. Une façon de résoudre ce problème consiste à mesurer G avec des méthodes indépendantes qui ne risquent pas d'entraîner les mêmes erreurs systématiques. Nous rapportons ici deux déterminations indépendantes de G en utilisant des expériences de pendule de torsion avec la méthode du temps d'oscillation et la méthode du retour d'accélération angulaire [cf. fig 1] . Nous obtenons des valeurs de G de 6,674184 × 10−11 et 6,674484 × 10−11 [m3 / kg.s2], avec des incertitudes-types relatives de 11,64 et 11,61 parties par million, respectivement. Ces valeurs ont les plus petites incertitudes rapportées jusqu'à présent, et toutes deux sont en accord avec la dernière valeur recommandée dans les deux écarts-types."
Li, Q., et al. (2018) (traduction). Article ici
Fig 1: Schéma des deux pendules utilisés pour l'expérience . [img]. Source :Li, Q., et al. (2018).
Références:
Li, Q., Xue, C., Liu, J.-P., Wu, J.-F., Yang, S.-Q., Shao, C.-G., … Luo, J. (2018). Measurements of the gravitational constant using two independent methods. Nature, 560(7720), 582. https://doi.org/10.1038/s41586-018-0431-5 |
C) Comment mettre une masse en mouvement… sans s'épuiser ?
Depuis l'Antiquité, voire avant, les humains ont développé une série de dispositifs techniques et d'astuces pour déplacer, porter ou bloquer des charges importantes. On leur a donné le nom de « machines ». Dans leur forme la plus élémentaire, on les appelle les « machines simples ». Elles se regroupent en deux familles, celles qui dérivent du plan incliné et celles qui utilisent un levier. Nous en côtoyons quotidiennement, sans parfois les reconnaître. Elles nous simplifient la vie à travers de très nombreux objets familiers, seules ou combinées entre elles. Nous vous proposons de les repérer dans cette exposition ludique.
A découvrir et expérimenter en famille ou seul.
Lombard, F., Schneider, D. K., & Weiss, L. (2020). Jumping to science rather than popularizing : A reverse approach to update in-service teacher scientific knowledge. Progress in Science Education (PriSE), 3(2), 54‑60. https://doi.org/10.25321/prise.2020.1005