lundi 21 décembre 2020

Prendre une aspirine quand on sent venir une migraine évite le mal à la tête... elle n'était donc pas nécessaire ?

Le paradoxe de la prévention

Le propos de la professeure Samia Hurst, éthicienne à l'UNIGE, éclaire bien un argument à propos des mesures contre la pandémie, le paradoxe de la prévention : quand des mesures fortes ont été prises, la gravité du problème a été réduite et les sceptiques disent après coup qu'on n'avait pas besoin de "faire tout ça" ou qu'il n'y a pas de solution.

Cf dans Infrarouge sur la RTS à fin août quand la première vague était passée.
  •  RTS Infrarouge- sommes-nous devenus fous - rts.ch -> définition du paradoxe de la prévention à la minute 39:01
Actuellement les directeurs des hôpitaux universitaires de Suisse avertissent : "Les hôpitaux de Bâle, Berne, Zurich, Lausanne et Genève ont fait part de 'leur grande inquiétude quant à la situation actuelle' "ici , des sceptiques  diront : ils ont déjà crié au loup lors de la première vague, et ça n'a pas été si grave … Rejetant ainsi l'avertissement.
"Tous ceux qui avertissent de dangers à venir […] espèrent non seulement que leurs prédictions s'avèreront fausses, mais font aussi tout pour éviter que de telles conséquences se produisent. On peut parler d'une «prophétie auto-destructrice» (variante moins connue de la «prophétie auto-réalisatrice»).
Hélas, un inconvénient majeur de telles prophéties est que les sceptiques vont inévitablement se manifester une fois que le pire est évité et dire: «Vous voyez : nous avions bien dit que ce ne serait pas si grave.» "  Boudry, M. (2020). notre traduction
Si vous prenez une aspirine lorsque vous sentez venir une migraine, et que cela permet de l'éviter, conclurez-vous qu'elle n'a servi à rien ?

Le raisonnement est subtilement fallacieux !

Le raisonnement repose sur une erreur logique : comparer la situation avant  le COVID-19 avec les coûts économiques sociaux et citoyens des mesures prises, mais la pandémie est là et on ne peut pas revenir en arrière, aussi la comparaison devrait être : quels coûts si on n'avait rien fait ?
Certains ont souligné que fermer des établissements, obliger à porter le masque et à garder des distances, limiter les réunions de famille,… : tout cela a un coût énorme.  Comparer au nombres de tests positifs, de malades ou de morts que ces mesures n'ont pas suffi à éviter est une erreur.   On devrait comparer avec le nombre de malades, de morts et les coûts pour les entreprises si on n'avait pas pris toutes ces mesures , ni quels seraient les coûts économiques sociaux et citoyens si on n'avait pas pris ces mesures ? Les coûts seraient énormes !

Ce qui serait passé si on n'avait pas pris ces mesures …

On a pu observer à Manaus au Brésil ou un confinement très peu suivi et sans sanctions a conduit près de 66% de la population a attraper le COVID Aschwanden, C. (2020) et la mortalité a dépassé 4.5 fois normale (Orellana, 2020).

Overall mortality ratios for the years 2019/2018 and            2020/2019 by Epidemiological Week (EW). Manaus, Amazonas            State, Brazil.

Fig 2: Mortalité hebdomadaire à Manaus comparaison 2019 (gris) 2020  (noir)   [img]. Source : Orellana, 2020

L'économie a été complètement bouleversée par les absents, les malades, les paniqués, les inquiets, etc. Pourtant il y avait des mesures, bien modestes.  Ce qui se serait passé sans aucune mesure est difficile à estimer, personne n'a osé essayer jusque-là !

La démarche scientifique ?

On retrouve cette faille de raisonnement au coeur du succès de bien des théories coronasceptiques, climatosceptiques et créationnistes :
A) On trouve une explication - de la pandémie par exemple -  qui conforte nos convictions et on la brandit pour justifier ces opinions en la présentant comme scientifique. 
B) On ne vérifie pas que c'est la seule explication, on n'a pas pris la peine de vérifier et d'exclure les autres explications possibles (réfutation).
C) On la tient pour "prouvée"

Parmi ce que cette épidémie révèle, Samia Hurst pointe un «déficit de culture scientifique dans la population. Je ne parle pas du savoir, mais du «comment sait-on?» La méthode devrait être enseignée à l'école, au nom des enjeux démocratiques qu'elle recoupe. En sciences, quand on émet une hypothèse, on doit d'abord essayer de l'invalider. Chercher pourquoi on a raison est à la portée de tous. La démarche scientifique consiste à chercher pourquoi on a tort, et de ne conclure que l'on a raison que si l'on n'y arrive pas.» Hurst, Samia (2020).

Pour Jean-Yves Cariou,  en toute rigueur on ne devrait pas non plus dire "valider" ou "invalider" une hypothèse, seul un raisonnement pouvant être ou non déclaré "valide", et on ne devrait pas conclure que l'on a raison mais seulement conclure que l'on a vraisemblablement raison, la notion de vraisemblable a une importance cruciale dans l'histoire comme dans l'enseignement des sciences. Il le discute bien dans son ouvrage Histoire des démarches scientifiques de l'Antiquité au monde contemporain, Cariou, J.-Y. (2019)

Est-ce qu'on développe cette compétence cruciale dans nos TP et nos explications en cours de sciences  ?

De nombreuses études suggèrent que c'est très peu le cas  cf. par exemple Millar, R. (2009) ici

Lorsqu'on dit à la fin d'un TP  que "l'expérience démontre que", alors qu'on n'a pas pu - contraintes scolaires oblige - éliminer toutes les autres explications possibles,... 
Est-ce qu'on a vraiment montré que l'explication ne peut pas être réfutée, a-t-on vérifié et exclu les autres explications possibles ? Evidemment, non ! Mais alors on donne une bien piètre idée de ce qu'est la validation scientifique.

De Vecchi, G. (2006) propose (p.144) plutôt d'indiquer que le TP permet d'éprouver (au sens mettre à l'épreuve) un modèle, une explication. 

On peut le formuler pour les élèves : "je veux bien vous croire, mais ne peut-on pas essayer d'utiliser ce modèle et voir si on arrive à faire des prédictions qui se confirment  ?  "

C'est déjà un pas ...  

 Jump-to-science a traité la question récemment

Voir aussi

  • Delouvée, S., & Margot. (2011). Pourquoi faisons-nous des choses stupides ou irrationnelles?! Dunod. extraits intranet.pdf

Former les élèves à vérifier les informations 



(Les membres Jump-To-Science peuvent obtenir ces articles).

Références:

Révisé le 7 janvier 2020 pour corriger le N° de page de l'ouvrage de De Vecchi, et compléter la discussion de la réfutation par un commentaire de J.-Y- Cariou

jeudi 17 décembre 2020

Des simulations pour estimer les risques de contagion en classe ou lors de réunions de famille

Die Zeit (Dinklage et al.,2020) offre  ici des simulation basées sur une publication scientifique : Lelieveld, et al. (2020)

Pourquoi le risque de transmission du coronavirus est-il si élevé à l'intérieur?
Chaque fois que des personnes se rassemblent dans des espaces clos, le risque d'infection augmente.

Notre outil interactif montre comment le coronavirus se propage.
Estimez la sécurité de votre environnement.
Dinklage et al.(2020) notre traduction.


On peut y estimer l'effet du port de différents types de masque dans une salle de classe sur le nombre probable de personnes qui  attraperaient le COVID-19 si il y a une personne infectée. Vers la simulation
cf Figure 1 . 

encourage le lecteur à aller vérifier dans l'article d'origine :  ici

Fig 1: Selon si on porte un masque ou pas et quel type on risque la salle de classe risque plus ou moins de devenir un hotspot de transmission du Virus  [img]. Source :Dinklage, et al. (2020)

Les réunions de famille… quelle influence de l'espace, du nombre, de parler très fort (quand on a bu…) ?

Le simulateur permet aussi d'estimer ces risques lors de réunions privées selon la taille de la pièce, la durée, le nombre de personnes et d'autres paramètres comme l'aération, le volume sonore ( quand on a bu on parle plus fort etc. ) Vers la simulation


Fig 2: Selon les paramètres de la salle la réunion familiale risque plus ou moins de devenir un hotspot de transmission du Virus  Cliquer pour accéder à la simulation  [img]. Source :Dinklage, et al. (2020)

Pour ces leçons juste avant les vacances où les élèves sont impossibles à tenir ?

On peut imaginer des activités avec les élèves : Par exemple leur faire tester divers réglages bien organisés et les résultats discutés ensuite, pour mettre en évidence l'effet du port du masque - on sait combien c'est pénible... ou de l'aération, de parler fort,…

D'autres activités sur les effets de divers paramètres  dans les réunions de famille ou entre copains…

D'autres exploreront l'effet du port du masque sur ceux qui ne le mettent pas …

Je suis sûr que certains iront jusqu'à discuter les modèles mathématiques de Lelieveld, et al. (2020)  comme exemples pour donner du sens aux équations différentielles…

On peut aussi  saisir l'occasion de réfléchir sur ce qu'est un modèle en sciences cf. par exemple  Schwarz, et al. (2009).ici

encourage le lecteur à aller vérifier dans l'article d'origine :  ici

De belles opportunités en classe !

Références:

  • Dinklage, F., Ehmann, A., Erdmann, E., Klack, M., Mast, M., Stahnke, J., Tröger, J., Vallentin, C., & Blickle, P. (2020, novembre 26). Aerosols : Why Is the Risk of Coronavirus Transmission so High Indoors? Die Zeit. https://www.zeit.de/wissen/gesundheit/2020-11/coronavirus-aerosols-infection-risk-hotspot-interiors
  • Lelieveld, J., Helleis, F., Borrmann, S., Cheng, Y., Drewnick, F., Haug, G., Klimach, T., Sciare, J., Su, H., & Pöschl, U. (2020). Model Calculations of Aerosol Transmission and Infection Risk of COVID-19 in Indoor Environments. International Journal of Environmental Research and Public Health, 17(21), 8114. https://doi.org/10.3390/ijerph17218114
  • Schwarz, C., Reiser, B. J., Davis, E. A., Kenyon, L., Achér, A., Fortus, D., Shwartz, Y., Hug, B., & Krajcik, J. (2009). Developing a learning progression for scientific modeling : Making scientific modeling accessible and meaningful for learners. Journal of Research in Science Teaching, 46(6), 632‑654. https://doi.org/10.1002/tea.20311

Remerciements

Prof A. Mueller qui a informé Jump-To-Science de cette publication

Mis à jour le 18 décembre pour mieux indiquer les accès à la simulation

 

Conférence : Quel est l’impact des fake news sur la démocratie?


Quel est l'impact des fake news
sur la démocratie?

 

E-conférence
«Désinformation et démocratie»

Le 16 décembre 2020

 

 

Les technologies facilitent l'accès à l'information. Toutefois, la diffusion massive de contenus et leur manipulation accrue, amplifiées par les réseaux sociaux et le phénomène des fakes news, remettent en cause les principes qui participent à la formation et à la pluralité des opinions, socle de la démocratie. Quels garde-fous pour garantir la véracité des informations sans porter atteinte à la pluralité des opinions?

 

Lors de cette e-conférence organisée par le Bureau de la transformation numérique de l'Université de Genève (UNIGE) le mercredi 16 décembre, de 19h à 20h30, Gilles Marchand, directeur général de la SRG SSR, Sandro Cattacin, professeur au Département de sociologie de l'UNIGE, et Nathalie Pignard-Cheynel, professeure en journalisme et information numérique à l'Université de Neuchâtel, directrice de l'Académie du journalisme et des médias, discuteront de l'impact de la modération des contenus et des fake news sur la démocratie. Retrouvez plus d'informations ici.

 
image
 

Afin de présenter les défis et opportunités liés au numérique et de créer un dialogue entre la communauté universitaire et la Cité, le Bureau de la transformation numérique de l'UNIGE organise un cycle de quatre conférences en ligne développant un thème par mois sur le numérique. Retrouvez plus d'informations et revivez les premières conférences ici.

INFOS PRATIQUES

Désinformation et démocratie

Mercredi 16 décembre 2020, 19h à 20h30,

en ligne

CONTACT

Muriel Solimando,

Bureau de la transformation numérique
muriel.solimando@unige.ch
+41 22 379 10 90

Image
--

lundi 14 décembre 2020

Le zéro-carbone, mythe ou réalité? // la qualité de l'air influence la pandémie// Solidarité avec les étudiants

Événement à l'UNIGE :

Le zéro-carbone, mythe ou réalité?

L’aviation face à son avenir

1140x350_bandeauevent_conf0carbone.jpg

Victime de la crise du coronavirus, le trafic aérien mondial devrait chuter de 66% en 2020, estimait fin octobre l’Association internationale du transport aérien (Iata), et Genève Aéroport n’envisage pas un retour à la normale avant plusieurs années.

Cette crise économique majeure vient relancer la question cruciale de l’enjeu environnemental : la pandémie va-t-elle accélérer ou freiner la réponse de l’aviation au réchauffement climatique ? Le zéro-carbone est-il devenu un mythe ou est-il encore réaliste ?

E-table ronde avec la participation de:
Johan Lundgren, CEO d’easyJet

• Lorenzo Stoll, Directeur pour la Suisse romande de SWISS

• André Schneider, Directeur général de Genève Aéroport

Saraly Andrade de Sá, Economiste de l’environnement à l’ISE, UNIGE

Martin Beniston, Professeur honoraire à l’UNIGE, climatologue

Bea Albermann, Déléguée jeunesse suisse auprès de l'OMS

Modération:
Elsa Floret, journaliste Agefi

En ligne sur cette page Jeudi 17 décembre - 12h/13h30

Lien utile : Retrouvez la vidéo et toutes les informations concernant la e-table ronde “Pandémies: comment les aéroports contribuent-ils à la lutte contre la propagation des maladies?"
donnée le 13 octobre 2020 dans le cadre du partenariat entre l’UNIGE et Genève Aéroport à l’occasion des 100 ans de l'aéroport.



Recherche

Les phénomènes dits d’inversion des températures accompagnée de brouillard ou les poussières sahariennes favorisent la présence de particules fines dans l’air. Leur concentration peut aggraver les conséquences du Covid-19.


Les fortes concentrations de particules fines de moins de 2,5 micromètres dans l’atmosphère peuvent moduler, voire amplifier, les vagues de contamination du SARS-CoV-2 et expliquer en partie le profil particulier de la pandémie de Covid-19. C’est ce que suggère une étude publiée le 21 novembre dans la revue Earth Systems and Environment. Les auteurs, Mario Rohrer et Markus Stoffel, collaborateur scientifique et professeur à l’Institut des sciences de l’environnement (Faculté des sciences), ainsi qu’Antoine Flahault, professeur à l’Institut de santé globale (Faculté de médecine), précisent que leurs résultats peuvent justifier d’éventuelles mesures préventives en cas d’augmentation future des concentrations de particules fines. Une telle hausse est généralement favorisée par les inversions de température de l’air, caractérisées par les situations de brouillard, ou par les intrusions de poussières sahariennes.




Image

| English below |

Chère collaboratrice, cher collaborateur,

Nous faisons aujourd’hui appel à votre solidarité pour permettre à toutes les étudiantes et tous les étudiants de l’Université de Genève de poursuivre leurs études dans des conditions acceptables, malgré les conséquences ravageuses de la crise sanitaire.

Précarisation financière suite à une perte d’emploi, difficultés psychologiques, dégradation des conditions d’études liées au passage à l’enseignement à distance: la crise du coronavirus a durement frappé nombre de nos étudiantes et étudiants. 29% d’entre elles et eux travaillent en effet pour payer leurs dépenses de première nécessité, souvent dans les secteurs les plus sévèrement touchés comme l’hôtellerie, l’événementiel, la culture ou la restauration. Des secteurs qui sont précisément ceux d’où les jobs étudiants ont disparu. Avec un droit restreint aux indemnités de chômage du fait de leur statut d’étudiant-es, ils et elles se sont retrouvé-es en grande précarité, privé-es de ressources du jour au lendemain.

Dès le premier confinement, l’UNIGE et la HES-SO Genève, qui gèrent ensemble l’aide financière de leurs étudiant-es, ont mis sur pied un ambitieux plan d’aide financière avec le soutien de fondations privées, doté de 3,6 millions de francs. Plus de mille étudiant-es ont pu en bénéficier entre mars et août 2020. Les besoins ne se sont hélas pas taris, et 1’100 nouvelles demandes de bourse ont été enregistrées lors de la rentrée académique 2020, témoignant par cette hausse de 35% des demandes de l’impact de la crise sanitaire.

Le budget de 2 millions de francs prévus chaque année par l’UNIGE et la HES-SO Genève pour soutenir les étudiant-es a déjà été revu à la hausse, les deux institutions ayant apporté 1,1 million de francs supplémentaires. En outre, des démarches sont en cours auprès de donatrices et donateurs privés et publics, qui ont déjà répondu massivement présent au printemps, comme auprès des autorités politiques.

Mais face à l’ampleur inédite des besoins, la mobilisation de chacune et chacun est désormais nécessaire. C’est pourquoi nous faisons aujourd’hui appel à votre solidarité. Vous toutes et tous, membres de la communauté universitaire, pouvez, par un don aussi modeste soit-il, venir en aide à nos étudiant-es et leur permettre de poursuivre leurs études dans des conditions de vie décentes et propices à leur réussite. Vous trouverez sur la page www.unige.ch/solidaire toutes les informations concernant cette levée de fonds.

Les sommes récoltées viendront compléter les aides financières ponctuelles octroyées par le service social et finances de l’UNIGE, et seront utilisées dans cinq domaines précis:

  • Perte d’emploi (600 CHF / mois)
  • Aide loyer (700 CHF / mois)
  • Aide alimentaire (600 CHF / mois)
  • Matériel informatique nécessaire au suivi des cours à distance (600 CHF)
  • Frais médicaux (600 CHF)

Votre générosité permettra aux étudiant-es précarisé-es par la crise depuis plusieurs mois de sortir d’une situation qui menace leur qualité de vie comme leurs études. Les aider, c’est aussi soutenir celles et ceux qui construisent notre avenir.

En vous remerciant de votre solidarité,

Yves Flückiger

Recteur

Dear colleagues,

We're writing to you today to ask you to help us make sure that all students at the University of Geneva can carry on their studies in acceptable conditions, despite the devastating effects of the public-health crisis.

The coronavirus pandemic has had a huge impact on many of our students – some of them have lost their jobs and are in financial difficulty, others have struggled with their mental health, and some have found it hard to keep studying remotely. Some 29% of our students have to work to make ends meet, often in sectors hit hard by the crisis and where student jobs have become scarce, like the culture and events sector and the hotel and restaurant industry. Because they are students, they have limited access to unemployment benefits, which means they are left in real hardship, without the resources they need to get by.

Since the first lockdown, we have been working with HES-SO Geneva to set up an ambitious financial support plan worth CHF 3,6 million, with help from private foundations. More than a thousand students received aid through this plan between March and August 2020. Unfortunately, there are still a lot of students who need our help because of the crisis – we received 1,110 aid requests at the start of the 2020/2021 academic year, an increase of 35%.

UNIGE and HES-SO Geneva's annual student aid budget, which usually stands at CHF 2 million, has been increased by CHF 1.1 million. We are also working to raise funds from private and public donors, who helped considerably in the spring, and from the public authorities.

Our students need our help more than ever before, and we all have a part to play. That's why we are asking the University community to show your support as well. By making a donation – however small – you can help ensure our students have a decent living situation and can get through their studies. You'll find all the information you need about our fundraising campaign at https://www.unige.ch/solidaire/en/.

Your donations will be used to supplement the one-off financial aid awarded by UNIGE's student welfare service in the following five areas:

  • Job loss (CHF 600/month)
  • Rent allowance (CHF 700/month)
  • Food allowance (CHF 600/month)
  • Computer equipment for remote learning (CHF 600)
  • Medical expenses (CHF 600)

Not only will you be helping students who have been hit particularly hard by the crisis to keep studying, but you will also be providing much-needed support to those who are building our future.

Thank you very much for your support.

Best regards,

Yves Flückiger

Rector

Logos