Ce que l'enseignement n'est pas mais qui fait rêver les enseignant.e.s ?
L'enseignement n'est pas un spectacle, et l'enseignant.e n'est pas un.e acteur.trice, dit Jean-Marie Zakhartchouk dans les Cahiers pédagogiques à propos du très beau film "Être et avoir" réalisé par Nicolas Philibert.
"Au-delà des rapports humains qui se nouent dans la classe, au-delà du « brillant » du professeur, au-delà des apparences qui ne permettent guère de savoir si un cours est « réussi », il faudrait plutôt voir le professionnalisme, la compétence à faire que les élèves expriment le meilleur d'eux-mêmes, il faudrait savoir à quel point l'enseignant a su parfois s'effacer, se taire.
Le discours ordinaire sur l'École a bien du mal à renoncer à cette image du transmetteur magistral qui tend à faire oublier que l'essentiel du travail est invisible parce qu'il opère en profondeur."
- Zakhartchouk, J.-M. (2004, novembre 17). Un cours n'est pas une œuvre d'art. Cahiers pédagogiques. http://www.cahiers-pedagogiques.com/Un-cours-n-est-pas-une-oeuvre-d-art
"Si je veux réussir à accompagner quelqu'un vers un objectif, je dois le chercher là où il est, et commencer là, justement là.
Celui qui ne sait faire cela, se trompe lui-même quand il pense pouvoir aider les autres.
Pour aider quelqu'un, je dois sans doute comprendre plus que lui, mais d'abord comprendre ce qu'il comprend.
Si je n'y parviens pas, il ne sert à rien que je sois plus capable et plus savant que lui.
Si je désire avant tout montrer ce que je sais, c'est parce que je suis orgueilleux et cherche à être admiré de l'autre plutôt que l'aider.
Tout soutien commence avec humilité devant celui que je veux accompagner; et c'est pourquoi je dois comprendre qu'aider n'est pas vouloir maîtriser mais vouloir servir.
Si je n'y arrive pas, je ne puis aider l'autre."
Traduit par Britt-Mari Barth, Source
Quand même c'est fascinant, imaginatif !
Ce qui ne veut pas dire que le challenge incroyable que tentent des doctorants, présenter leur thèse en 180 secondes, ne plaira pas aux personnes intéressées à l'éducation. Jump-To-Science encourage ses lecteurs, qui les regarderont surement avec grand plaisir !
Et se demanderont peut-être ce qui se passerait à la prochaine évaluation si ils tentaient dans leurs classes ce type de mise en scène…
Le concours Ma thèse en 180 secondes permet, depuis presque 10 ans, à de jeunes doctorantes et doctorants, dans plusieurs pays dans le monde, de présenter leur sujet de recherche de manière claire et concise à un public non averti. Il ou elle a une scène, une image et trois minutes pour convaincre.
Après une année chahutée, où le concours, à l'instar de nombreux événements en Suisse et dans le monde, a dû être suspendu du fait des restrictions sanitaires, nous avions donné rendez-vous aux candidates et candidats inscrit-es l'an dernier pour un événement en 2021. La promesse est tenue!
Ma thèse en 180 secondes revient cette année dans un format nouveau. Afin
d'offrir aux onze chercheurs et chercheuses qui se sont préparé-es des mois durant à cet événement la visibilité qu'ils et elles méritent, l'UNIGE s'est associée à Léman Bleu pour cette cinquième édition.
Nous vous donnons donc rendez-vous le vendredi 16 avril à 19h sur la chaine télévisée genevoise ainsi que sur unige.ch/mt180 pour suivre la soirée, soutenir les candidates et candidats et voter pour le prix du public.
Candidates et candidats | |
Kenza Abouir Influence de la génétique et de l'environnement sur la vulnérabilité à faire des interactions médicamenteuses : le cas du tramadol Lucie Chauveau Personnalisation d'une simulation narrative et interactive dédiée aux proches aidants des malades d'Alzheimer. Jean-François Clouzet Selim Habiby Alaoui Erica Honeck Sébastien Lambelet | Akira Ohkubo Léonie Pellissier Stefano Pollastri Özlem Sevik Adrien Waelchli |
1er prix du jury:
Romain Bodinier
Faculté de médecine
2ème prix du jury:
Dalila Salamani
Faculté des sciences
3ème prix du jury et prix du public:
Audrey Noireterre
Faculté des Sciences
Photos: Manon Voland
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