La perfection du modèle ?
Certains cherchent la métaphore, l'illustration, le modèle à présenter ) aux élèves qui serait le meilleur (le top-modèle en somme :-))et qui suffirait pour que les élèves comprennent.Chaque enseignant a ses préférences il semble.
Fig 1 : Deux modèles du cœur et la circulation. A gauche:Source :ikonet.com A droite [img]Source : ici
Est-ce que de tels modèles – qui paraissent si évidents et évocateurs pour un biologiste / enseignant expérimenté – permettent de structurer les concepts encore flous dans la tête d'un élève ? De tous les élèves ?
Que voient-ils vraiment ? Des branches rouges et bleues ? S'imaginent-ils vraiment la tête, le corps ou les poumons dans cette boucle rouge et bleue ?
Ou même, comment être sûr que élève voit plus qu'une image à apprendre par cœur, ou un objet prétexte et seuls que les propos du maître sont à retenir ?
Comment être sûr que l'élève qui regarde ce modèle met en jeu ses conceptions du sang et de la circulation, pour les transformer ?
Des modèles descriptifs, explicatifs, prédictifs ?
Comment aider l'élève à développer des modèles descriptifs qui sont utiles pour catégoriser le monde ou en comprendre les régularités ?-Le modèle des feuilles alternes aide à catégoriser les plantes et un modèle de la circulation peut aider à se repérer dans le fouillis d'une dissection.
Un modèles prédictif devrait permettre par exemple d'anticiper les effets sur la glycémie d'un repas riche en sucres rapides ou lents. Pour autant que l'élève s'en soit construit une représentation dans sa tête à lui.
Présenter un modèle ou faire de la science ?
La question et provocante bien sûr ... Faut-il rechercher le "top-modèle" à présenter... ou rechercher comment l'aider à développer ses modèles ?Quelles activités (dans sa tête) le font confronter son modèle-dans-sa-tête à la réalité.
Notons que le fait que ses mains bougent – qu'il mette la main à la pâte – est souvent nécessaire chez les petits, mais l'activité n'a pas de vertu en soi ... Ce qui compte c'est que les concepts "dans sa tête" soient confrontés à la réalité.
Faire de la science n'est-ce pas aussi confronter des modèles à la réalité pour les améliorer ?
La compétence de modélisation MSN35 (ici) du plan d'étude Romand (PER) interpelle les math et les sciences expérimentales avec un thème unificateur, ...mais compris de manière si différente qu'elle oblige a repenser sa propre discipline.Ce qui n'est d'ailleurs pas forcément inutile....
Dans ce contexte l'IUFE a organisé une conférence avec une spécialiste internationale, Maryline Coquidé. le mercredi 18 janvier 2012 à 17h à Unimail salle MR170 (Rez, à gauche en entrant depuis le côté tram.)
"Décrire, expliquer, prédire :
enseignement par la modélisation et la simulation en biologie"
Maryline Coquidé a beaucoup travaillé sur les manières de comprendre la place de la modélisation en biologie (Coquidé, M., & Le Maréchal, J.-F. (2007). Modélisation et simulation Aster, 43(43).
Elle a aussi étudié l'investigation qui est promue un peu partout en Suisse et en Europe. ( Coquide, M., Fortin, C., & Rumelhard, G. (2009, Novembre). L'investigation: fondements et démarches, intérêts et limites. Aster, 49.
Sources
- Coquidé, M., & Le Maréchal, J.-F. (2007). Modélisation et simulation Aster, 43(43).
- Coquide, M., Fortin, C., & Rumelhard, G. (2009, Novembre). L'investigation: fondements et démarches, intérêts et limites. Aster, 49.
- Raven, P. H., Johnson, G. B., Losos, J. B., & Singer, S. R. (2007). Biologie. Bruxelles: de Boeck.
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