Taxonomie ou mécanisme ?
La question de la place de la taxonomie dans les enseignements est récurrente. Elle s'inscrit dans le changement d'une biologie descriptive ("qu'est-ce que c'est ?") vers une biologie fonctionnelle ("Quel est le mécanisme sous-jacent ? ")
La classification se transforme aussi avec le prix du séquençage qui baisse massivement ( on a pu séquencer de l'ADN d'élèves : cf le projet Expériment@l : Séquençage d'élèves AuthenTIC !, L'ADN mitochondrial, une petite molécule devenue star… avec Estella Poloni justement) .
L'accès aux bases de données modifie aussi la manière de conceptualiser la classification ( Cf Bio-Tremplins) Le code-barre pour la détermination en botanique ? et "Un scanner-séquenceur de poche, une connexion aux bases de séquences et hop on a déterminé l'espèce et bien plus encore "-> La biodiversité en code-barres)
Sans tomber dans une course en avant pilotée par le dernier gadget, ignorer complètement un changement profond de la biologie devient de plus en plus difficile à défendre...
Comment adapter nos enseignements pour former des citoyens capables de décisions responsables dans ce monde-là ?
Nos cours sur la classification les préparent-ils bien à ce monde-là ? On peut se demander si une approche presque inverse... (apprendre à se situer une espèce identifiée dans une taxonomie accessible, savoir s'y repérer et la mettre en relation avec d'autres savoirs, en connaître les limites) aurait du sens dans certains cas ?
Fig 1 : Une botaniste détermine les plantes dans la nature à l'aide d'un guide a)[img] Photo F. Lombard ... et peut-être à l'aide d'un micro-séquenceur dans le futur ? (il s'agit d'une anticipation possible selon le Consortium for the Barcode of Life (CBOL) . b)[img]Source: CBOL.
Pour avancer la réflexion sur ce virage de la biologie vers le traitement de l'information, les soirées au musée d'histoire des sciences offrent sur le thème facile / pas facile une soirée lundi prochain.
Dans un cadre magnifique au bord du lac vous aurez l'occasion de discuter de classification de manière très ouverte. Des élèves intéressés sont bienvenus.
La classification se transforme aussi avec le prix du séquençage qui baisse massivement ( on a pu séquencer de l'ADN d'élèves : cf le projet Expériment@l : Séquençage d'élèves AuthenTIC !, L'ADN mitochondrial, une petite molécule devenue star… avec Estella Poloni justement) .
L'accès aux bases de données modifie aussi la manière de conceptualiser la classification ( Cf Bio-Tremplins) Le code-barre pour la détermination en botanique ? et "Un scanner-séquenceur de poche, une connexion aux bases de séquences et hop on a déterminé l'espèce et bien plus encore "-> La biodiversité en code-barres)
Comment préparer les élèves à ce monde-là ?
Comment préparer nos élèves une majorité de NFB (Non-Futur-Biologistes) à un monde où la connexion d'un séquenceur et des bases bioinformatiques est courante...Sans tomber dans une course en avant pilotée par le dernier gadget, ignorer complètement un changement profond de la biologie devient de plus en plus difficile à défendre...
Comment adapter nos enseignements pour former des citoyens capables de décisions responsables dans ce monde-là ?
Nos cours sur la classification les préparent-ils bien à ce monde-là ? On peut se demander si une approche presque inverse... (apprendre à se situer une espèce identifiée dans une taxonomie accessible, savoir s'y repérer et la mettre en relation avec d'autres savoirs, en connaître les limites) aurait du sens dans certains cas ?
Fig 1 : Une botaniste détermine les plantes dans la nature à l'aide d'un guide a)[img] Photo F. Lombard ... et peut-être à l'aide d'un micro-séquenceur dans le futur ? (il s'agit d'une anticipation possible selon le Consortium for the Barcode of Life (CBOL) . b)[img]Source: CBOL.
Pour avancer la réflexion sur ce virage de la biologie vers le traitement de l'information, les soirées au musée d'histoire des sciences offrent sur le thème facile / pas facile une soirée lundi prochain.
Dans un cadre magnifique au bord du lac vous aurez l'occasion de discuter de classification de manière très ouverte. Des élèves intéressés sont bienvenus.
Facile/pas facile... de classer les bestioles
Lundi 25 novembre 2013 à 18h30Au musée d'histoire des sciences
Dans le Parc de la Perle du lac / Trams 15, arrêt Butini / Bus 1, arrêt Sécheron / Parking adjacent.
ENTRÉE LIBRE
Au rythme actuel des découvertes scientifiques, on estime qu'il faudrait des centaines, voire des milliers d'années pour réaliser un inventaire de la biodiversité. Autant dire que beaucoup d'espèces auront disparu avant même que les spécialistes de l'identification et de la classification aient pu leur attacher une étiquette à la patte !
La bonne nouvelle : on découvre environ 16'000 espèces d'êtres vivants chaque année et 1,8 million sont déjà connues de la science. La moins bonne, ou la plus stimulante selon le point de vue : il reste probablement encore 10 millions d'espèces à découvrir, identifier, classer.
Et comme les scientifiques ont l'habitude de dire qu'on ne peut protéger une espèce qu'on ne connaît pas, il est grand temps de s'intéresser à la taxonomie, cette science mal connue (en voie de disparition, disent certains) qui joue un rôle crucial en amont de toute politique et tentative de préservation de la nature et de la biodiversité.Avec notamment la participation de :
Lionel Cavin, Conservateur, paléontologue, Muséum d'histoire naturelle de Genève
Alice Cibois, Chargée de recherche, ornithologue, Muséum d'histoire naturelle de Genève
Giulio Cuccodoro, Chargé de recherche, coléoptérologue, Muséum d'histoire naturelle de Genève
Estella Poloni, biologiste, Collaboratrice scientifique et Chargée de cour, Département de génétique & évolution, Unité d'anthropologie, Université de Genève
Animation :Béatrice Pellegrini, Chargée de recherche, Muséum d'histoire naturelle de Genève
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