dimanche 20 janvier 2013



La Drosera parait bien inoffensive pour une plante carnivore...

Beaucoup d'élèves s'imaginent qu'une plante carnivore se présente comme une bouche munie de dents terribles qui pourrait mettre en danger les enfants.


Fig 1: Gauche Une plante carnivore est imaginée souvent comme une bouche munie de dents terribles [img] source DoudzMat –Droite : On les craint capables de mettre en danger les humains (source Ina Holder)


On les imagine aussi cantonnées aux forêts tropicales,… Pourtant plantes carnivores sont assez fréquentes chez nous, notamment dans les tourbières où les insectes capturés permettent un apport de sels minéraux difficiles à extraire de ces milieux pauvres et acides. Notamment une espèce de Drosera (rotundifolia) qui ne paye pas de mine, et qu'on observe assez facilement dans nos contrées.

Fig 2 : Drosera rotundifolia s'observe notamment dans les tourbières de montagne [img] source Swiss-web-flora WSL


On découvre aussi sur ce site son nom français de Rossolis à feuilles rondes .

Une Drosera Australienne qui frappe plus vite que son ombre

Figure 1 Trap leaves of Drosera glanduligera.
Fig 3 : Drosera glanduligera ramène les proies au centre avec des "tentacules" très rapides [img] source Poppinga S., et al. (2012)


Des chercheurs (Poppinga S., et al. 2012) dans PLoS ONE ont observé une espèce sud-Australienne de Drosera (glanduligera) munie de "tentacules" atteignant 18 6-millimetre qui se rabattent vers le centre de la feuille en 75ms (c'est 4 fois plus rapide qu'un clin d'oeil) Video ici.

Fig3 : Les "tentacules" se rabattent en moins de 75 ms [img]. Source Poppinga S., et al. (2012)


Les chercheurs expliquent qu'au centre de la feuille des tentacules gluants attirent l'insecte en profondeur dans le pli de la feuille où l'insecte est digéré. Cela n'avait été observé qu'une fois dans la nature, aussi les chercheurs ont cultivé ces plantes en serre (Cf. youtube) pour les observer au microscope. Ces tentacules ne peuvent servir qu'une fois, mais sont produits en quelques jours.

La biologie du naturaliste n'est pas morte !

Pour une fois, ce n'est pas en compilant dans des bases de donnée des séquences ou d'autres formes de data biologiques que les données qui fondent cette recherche ont été obtenues... Il y a encore une place pour publier la biologie du naturaliste en 2012 !

Sources :

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