vendredi 22 octobre 2021

Colloque Wright, Conférence : Le hasard existe-t-il vraiment ? Spectacle son et lumière : Maths et brillant

Le Colloque Wright propose chaque année des conférences de très haut niveau et un spectacle.

Cette année les colloques Wright pour la science proposent, un peu en continuité avec le colloque de l'an dernier et dont le thème était l'art des Maths :
  • Une conférence Le hasard existe-t-il vraiment?  le 2 novembre Hugo Duminil Copin
  • Un  spectacle son et lumière  Maths et brillant 31 Oct- 21 Nov 18h, 19h, 20h30 - Parc des Bastions
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Les savants en math ne sont pas forcément bigleux et renfermés…

Le Journal de l'UniGE  décrit Hugo Duminil Copin comme un pourfendeur de théorèmes mais aussi  "Barbe de trois jours et cheveux frisés en bataille, le chercheur n'a pas encore perdu son sourire de potache." 
Il a notamment travaillé sur la percolation et les marches auto-évitantes, e
t il a sélectionné pour les lecteurs de JTS  quelques publications.

Percolation

L'idée consiste à comprendre ce qui se passe dans un matériau poreux comme la pierre ponce (ou le café, d'où le nom du champ de recherche). Quand de l'eau traverse une telle matière, quel chemin emprunte-t-elle ? Est-elle bloquée, passe-t-elle tout droit ou suit-elle des voies tortueuses ? Le régime des voies tortueuses est d'ailleurs synonyme de ce qu'on appelle en physique théorique une transition de phase, celle qui sépare l'état « imperméable » de l'état « sans entraves ». Pour modéliser ce problème, les mathématiciens utilisent notamment des « graphes aléatoires » qui simulent tous les chemins possibles et dont on peut étudier les propriétés de connectivité. (source Journal de l'uniGE).
encourage le lecteur à aller vérifier dans l'article d'origine :  ici
Les marches auto-évitantes

Ce système a été introduit en 1948 par le chimiste Paul Flory (Prix Nobel de chimie en 1974) dans le but de modéliser le comportement des polymères (comme l'ADN) plongés dans un solvant. Le système est composé de marches, aussi appelées chemins, qui n'ont pas le droit de repasser par un endroit déjà visité. Ce problème combinatoire est défini lui aussi par des graphes et aboutit à des questions de géométrie assez complexes. (source Journal de l'uniGE). encourage le lecteur à aller vérifier dans l'article d'origine :  ici

Conférence publique 2021

Le hasard existe-t-il vraiment?

2 novembre 2021 - 18:30 - Uni Dufour

Hugo Duminil Copin


Lieu : Uni Dufour, Auditoire Piaget (U600)

Dans l'imaginaire collectif, lancer un dé permet d'obtenir un résultat imprévisible… Mais est-ce réellement le cas? Les mouvements de la main et du dé répondant aux règles de la physique classique, le résultat du jet peut a priori être parfaitement prédit. L'aspect imprévisible semble donc dû à une incapacité computationnelle de la part des observateurs plutôt qu'à un aléa intrinsèque du système. Cette réalisation est encore plus évidente lorsque l'on bat des cartes. En partant d'un jeu totalement ordonné, il est possible d'analyser l'apparent désordre induit par des mélanges de différentes qualités.

À travers des exemples, nous verrons que certains événements aléatoires de la vie de tous les jours sont en fait parfaitement déterministes, ce qui nous amène inexorablement à remettre en cause l'existence même du hasard. Cependant, ce doute n'est que de courte durée car le hasard, le vrai, se cache en fait ailleurs. Dans l'infiniment petit, là où la physique quantique remplace la physique classique, l'univers se met à jouer aux dés. La trajectoire d'un électron passant à travers un écran par un minuscule orifice ne peut être prédit: deux électrons parfaitement identiques entrant exactement de la même façon dans le trou ressortiront en des endroits différents.

Que le hasard soit visible, à l'échelle macroscopique, ou réel, à l'échelle microscopique, il est primordial d'en comprendre les lois fondamentales afin de pouvoir le modéliser de la meilleure des façons possibles. C'est là que la théorie des probabilités entre en jeu.

La conférence sera suivie d'une discussion croisant les connaissances en mathématiques et en physique quantique entre Hugo Duminil Copin et Thierry Giamarchi. Le professeur Duminil Copin est spécialiste de la physique mathématique et de la théorie des probabilités, en particulier des graphes aléatoires et du ferromagnétisme.  Le professeur Thierry Giamarchi enseigne la physique à l'UNIGE. Son domaine de recherche est l'étude des effets des interactions dans la matière quantique, ainsi que les effets du désordre tant dans les systèmes classiques que quantiques.

Présence dans l'auditoire sur inscription et sur présentation du Certificat Covid et pièce d'identité.
La conférence sera également disponible en ligne, sans inscription, sur cette page.
(Conférence en français avec interprétation simultanée vers l'anglais)


Spectacle son et lumière

Entrée libre, sur inscription.
Toutes les conférences bénéficient d'une interprétation simultanée en français et en anglais.


Maths et brillant

31 OCT - 21 NOV 2021

Tous les soirs - 18H . 19H . 20H30 - Parc des Bastions

Plus d'informations



Les conférences publiques 2020 enregistrées

Le chaos: imprévisible mais compréhensible

Le chaos: imprévisible mais compréhensible  Etienne Ghys  Enregistrement vidéo et  plus d'informations



Le désordre, le hasard et les grands nombres

Le désordre, le hasard et les grands nombres Laure Saint-Raymond Enregistrement vidéo et  plus d'informations



Un voyage mathématique De l'infiniment petit à                  l'infiniment grand

Un voyage mathématique De l'infiniment petit à l'infiniment grand Martin Hairer Enregistrement vidéo et  plus d'informations



La musique des formes

La musique des formes Alain Connes Enregistrement vidéo et  plus d'informations



Les mathématiques : art ou science ? Stanislav Smirnov Enregistrement vidéo et  plus d'informations



vendredi 15 octobre 2021

non, la physique n'est pas rigide … ni les chercheurs ! conférence samedi 16 octobre (demain)

Un physicien de l'UniGE,  Nicolas Gisin entre dans le Larousse,  se livre "sur les pas" à la RTS et discute avec un moine bouddhiste et un astrophysicien

Logo podcast Sur les pas. [RTS]
Dans l'émission Sur les pas, - qu'on retrouve sur le podcast éponyme - Le professeur honoraire Nicolas Gisin livre ses pensées sur ce qu'est la science, comment il trouve ses idées au milieu de la nuit et ce qui motive un chercheur :
Nicolas Gisin, l'homme qui murmure à l'oreille des atomes
Image dans              Infobox.

La recherche fondamentale n'est pas seulement théorique : elle ouvre des champs d'application nouveaux 

Professeur à l'UniGE depuis 1988 (ici), il est entré dans le Larousse 2022 notamment pour avoir montré que la physique quantique n'est pas seulement théorique, mais qu'elle a des applications pratiques dans la cryptographie et a fondé IDquantique. Un pan entier d'applications s'ouvre quand il a pu montrer l'intrication de deux photons a distance  avec l'expérience sur l'intrication quantique, menée entre Bellevue et Bernex en 1999. (Ribordy, …Gisin, …et al., 2000)

Il explique ces expériences fondatrices dans une présentation remarquable encourage le lecteur à aller vérifier dans l'article d'origine :  ici

3 publications :

  • Ribordy, G., Brendel, J., Gautier, J.-D., Gisin, N., & Zbinden, H. (2000). Long-distance entanglement-based quantum key distribution. Physical Review A, 63(1), 012309. https://doi.org/10.1103/PhysRevA.63.012309
  • Bussières F., Clausen C., Tiranov A., Korzh B.,. Verma V.B., Nam S. W., Marsili F., Ferrier A., Goldner P., Herrmann H., Silberhorn C., Sohler W., Afzelius M. & Gisin N. (2014). Quantum teleportation from a telecom-wavelength photon to a solid-state quantum memory, Nature Photonic doi:10.1038/nphoton.2014.215intranet.pdf
  • Gisin, N.  (2012). L'impensable hasard : non-localité, téléportation et autres merveilles quantiques. Paris: Odile Jacob

Nicolas Gisin discute de ce qu'est le réel  avec Matthieu Ricard, moine bouddhiste, essayiste, PhD en génétique cellulaire, et Michel Mayor, Prix Nobel de physique 2019, astrophysicien

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Samedi 16 octobre 2021
11h | U600, Uni Dufour

La vie, hasard ou impératif ?
Quelle part d'aléatoire dans l'ordre de l'Univers ?
Le vide est-il fécond ?
Le réel, vérité relative ou absolue ?

En la présence exceptionnelle de

Michel Mayor, Prix Nobel de physique 2019, astrophysicien

Matthieu Ricard, Moine bouddhiste, essayiste, Docteur en génétique cellulaire

Nicolas Gisin, Professeur honoraire de la Faculté des Sciences de l'UNIGE, physicien

Modération par

Marie-Gabrielle Cajoly, Fondation Yves et Inez Oltramare

En partenariat avec la Fondation Yves et Inez Oltramare.

ÉVÉNEMENT SUR INSCRIPTION, Disponible en streaming sur cette page. Rediffusion sur Léman Bleu.


En l'espace d'un siècle, l'astronomie et la physique ont engendré un accroissement vertigineux des connaissances et une manière radicalement nouvelle d'envisager l'Univers. À mesure que l'Homme explore les confins du monde, du cosmos au nanomonde, il prend conscience à la fois de sa petitesse au sein de l'immensité qui le contient et du fait de ne pas en être le centre.

Comment physique et spiritualité abordent-elles l'énigme des origines ?
Comment l'une contribue-t-elle à repousser les limites de l'autre pour faire avancer notre compréhension du réel ?


jeudi 14 octobre 2021

Un nouveau type d'énergie noire pourrait résoudre le mystère de l'expansion de l'Univers - mais un beau débat en ce moment.

La science progresse par le débat sur l'interprétation des données :  un  débat à coup de conférences et de publications scientifiques.

Un nouvel exemple de de débat scientifique - relancé par  de  nouvelles données, montre bien comment se construisent les savoirs :  d'âpres débats, des idées qui s'entrechoquent (et parfois des ego aussi, ce sont des humain.e.s). Ce débat se fait à coup de conférences et de publications scientifiques pour finalement conduire à un consensus- parfois après des années.
C'est alors qu'il finit par percoler dans les savoirs scolaires
.  C'est difficile de faire part aux élèves de ces turbulences qui sont pourtant le (un des) sel de la vie de chercheur.e.  Comme si on craignait que les élèves aient moins confiance dans la  science qu'on leur donne à apprendre si elle paraissant moins définitive…  C'est ainsi qu'on donne souvent aux élèves une vision de la science comme si elle était définitive (Chevallard, 1991).

JTS donne  à voir ici une de ces belles zones de turbulence d'idées qui agite l'astrophysique. encourage le lecteur à aller vérifier dans la  publication article d'origine :  ici
Chacun choisira  de la garder pour son usage personnel ou de la partager avec ses élèves à sa manière.

Un nouveau type d'énergie noire pourrait résoudre le mystère de l'expansion de l'Univers

Des indices d'une forme primordiale de la matière noire auparavant inconnue pourraient expliquer pourquoi le cosmos semble maintenant s'étendre plus rapidement que ne le prédit la théorie. encourage le lecteur à aller vérifier dans la  publication article d'origine :  ici
Atacama            Cosmology Telescope in the Atacama Desert in the north of            Chile.

Fig 1: Les données du télescope cosmologique d'Atacama suggèrent l'existence de deux types d'énergie noire au tout début de l'Univers  [img]. Source : Giulio Ercolani/Alamy in Castelvecchi, D. (2021).

Les cosmologistes ont découvert des signes qu'un deuxième type d'énergie noire – la substance omniprésente mais énigmatique qui pousse l'expansion actuelle de l'Univers à s'accélérer – aurait pu exister au cours des 300 000 premières années après le Big Bang.

Deux études distinctes – toutes deux publiées sur le serveur de preprint arXiv la semaine dernière (Hill, et al. (2021) ici,  Poulin, et al (2021) ici)– ont détecté une première trace provisoire de cette « énergie sombre précoce » dans les données collectées entre 2013 et 2016 par le télescope de cosmologie d'Atacama (ACT) au Chili. Si les résultats sont confirmés, ils pourraient aider à résoudre une énigme de longue date entourant les données sur l'Univers primitif, qui semblent être incompatibles avec le taux d'expansion cosmique mesuré aujourd'hui.
Mais les données sont préliminaires et ne montrent pas avec certitude si cette forme d'énergie noire a réellement existé.

"Il y a un certain nombre de raisons d'être prudent avant de considérer cela comme la découverte d'une nouvelle physique", explique Silvia Galli, cosmologiste à l'Institut d'astrophysique de Paris.

Les auteurs des deux prépublications admettent que les données ne sont pas encore assez solides pour détecter l'énergie sombre précoce avec une grande confiance. Mais ils disent que d'autres observations de l'ACT et d'un autre observatoire, le télescope du pôle Sud en Antarctique, pourraient bientôt fournir un test plus rigoureux. "Si cela est effectivement vrai - si l'Univers primitif comportait vraiment une énergie sombre précoce - alors nous devrions voir un signal fort", déclare Colin Hill, co-auteur de l'article de l'équipe ACT1 et cosmologue à l'Université Columbia à New York. Ville.

L'ACT et le télescope du pôle Sud sont tous deux conçus pour cartographier le fond diffus cosmologique (CMB), un rayonnement primordial parfois décrit comme la rémanence du Big Bang. Le CMB est l'un des piliers de la compréhension de l'Univers par les cosmologistes. En cartographiant les variations subtiles du CMB dans le ciel, les chercheurs ont trouvé des preuves convaincantes du « modèle standard de la cosmologie ». Ce modèle décrit l'évolution d'un Univers contenant trois ingrédients principaux : l'énergie noire ; la matière noire tout aussi mystérieuse, qui est la cause principale de la formation des galaxies ; et la matière ordinaire, qui représente moins de 5 % de la masse et de l'énergie totales de l'Univers.

Les cartes CMB à la pointe de la technologie ont été fournies par la mission Planck de l'Agence Spatiale Européenne, active entre 2009 et 2013. Les calculs basés sur les données de Planck prédisent — en supposant que le modèle standard de cosmologie est correct — exactement à quelle vitesse l'Univers devrait s'étendre maintenant. Mais depuis une dizaine d'années, des mesures de plus en plus précises de cette expansion, basées sur des observations d'explosions de supernova et d'autres techniques, ont montré qu'elle était 5 à 10 % plus rapide.

À quelle vitesse l'Univers s'étend-il ?
Les cosmologues débattent diverses adaptations des modèles

On voit qu'un modèle n'est pas définitif et est modifié pour prendre en compte les  nouvelles données

Les théoriciens ont suggéré une pléthore de modifications au modèle standard qui pourraient expliquer cette différence. Il y a deux ans, le cosmologiste Marc Kamionkowski de l'Université Johns Hopkins de Baltimore, Maryland, et ses collaborateurs ont suggéré un ingrédient supplémentaire pour le modèle standard. Leur «énergie sombre précoce» – qui précisait une idée sur laquelle eux et d'autres équipes travaillaient depuis plusieurs années – serait une sorte de fluide qui imprégnait l'Univers avant de disparaître quelques centaines de milliers d'années après le Big Bang. "Ce n'est pas un argument convaincant, mais c'est le seul modèle que nous pouvons utiliser", explique Kamionkowski. encourage le lecteur à aller vérifier dans l'article d'origine :  ici

L'énergie noire précoce n'aurait pas été assez puissante pour provoquer une expansion accélérée, comme le fait actuellement l'énergie noire «ordinaire». Mais cela aurait provoqué le refroidissement plus rapide du plasma qui a émergé du Big Bang qu'il ne l'aurait fait autrement. Cela affecterait la façon dont les données CMB devraient être interprétées, en particulier en ce qui concerne les mesures de l'âge de l'Univers et de son taux d'expansion, basées sur la distance que les ondes sonores ont pu parcourir dans le plasma avant qu'il ne se refroidisse en gaz. Planck et des observatoires similaires utilisent des caractéristiques qui ont été laissées dans le ciel après cette transition pour effectuer de tels calculs.

Les deux dernières études constatent que la carte de l'ACT de la polarisation du CMB correspond mieux à un modèle incluant l'énergie sombre précoce qu'avec le modèle standard. Interpréter le CMB sur la base du premier modèle d'énergie noire et des données ACT signifierait que l'Univers a maintenant 12,4 milliards d'années, soit environ 11% plus jeune que les 13,8 milliards d'années calculés à l'aide du modèle standard, explique Hill. En conséquence, l'expansion actuelle serait a peu près 5% plus rapide que le modèle standard ne le prédit - plus proche de ce que les astronomes calculent aujourd'hui. Des incohérences subsistent Hill dit qu'il était auparavant sceptique quant à l'énergie sombre précoce et que les découvertes de son équipe l'ont surpris. Vivian Poulin, astrophysicienne à l'Université de Montpellier en France et co-auteur de la deuxième étude2 basée sur les données ACT, a déclaré qu'il était rassurant que l'analyse de son équipe concorde avec celle de l'équipe ACT. « Les auteurs principaux sont des personnes très, très solides et prudents, qui comprennent vraiment les données et les mesures », explique Kamionkowski. Mais Galli prévient que les données ACT semblent être incompatibles avec les calculs de l'équipe Planck, dont elle faisait partie. Et bien que les données de polarisation de l'ACT puissent favoriser l'énergie sombre précoce, il n'est pas clair si son autre grand ensemble de données - sa carte des températures du CMB - montre une telle préférence. Pour ces raisons, ajoute-t-elle, il sera crucial de recouper les résultats à l'aide du télescope du pôle Sud, une expérience à laquelle elle participe. Wendy Freedman, astronome à l'Université de Chicago dans l'Illinois qui a contribué à certaines des mesures les plus précises de l'expansion cosmique, dit que les résultats basés sur l'ACT sont intéressants, même s'ils sont préliminaires. « Il est important de poursuivre différents modèles » et de les comparer avec le modèle standard, dit-elle.
Traduction de Castelvecchi, D. (2021)


(Les membres Jump-To-Science peuvent obtenir ces articles).

Références:

  • Castelvecchi, D. (2021). New type of dark energy could solve Universe expansion mystery. Nature, 597(7877), 460‑461. https://doi.org/10.1038/d41586-021-02531-5
  • Chevallard, Y. (1991). La transposition didactique. Du savoir savant au savoir enseigné (2e éd. revue et augmentée, 1985 lre). La Pensée sauvage.
  • Poulin, V., Smith, T. L., Karwal, T., & Kamionkowski, M. (2019). Early Dark Energy can Resolve the Hubble Tension. Physical Review Letters, 122(22), 221301. https://doi.org/10.1103/PhysRevLett.122.221301
    Hill, J. C., Calabrese, E., Aiola, S., Battaglia, N., Bolliet, B., Choi, S. K., Devlin, M. J., Duivenvoorden, A. J., Dunkley, J., Ferraro, S., Gallardo, P. A., Gluscevic, V., Hasselfield, M., Hilton, M., Hincks, A. D., Hlozek, R., Koopman, B. J., Kosowsky, A., La Posta, A., … Xu, Z. (2021). The Atacama Cosmology Telescope : Constraints on Pre-Recombination Early Dark Energy. arXiv:2109.04451 [astro-ph, physics:gr-qc, physics:hep-ph]. http://arxiv.org/abs/2109.04451
  • Poulin, V., Smith, T. L., & Bartlett, A. (2021). Dark Energy at early times and ACT : A larger Hubble constant without late-time priors. arXiv:2109.06229 [astro-ph, physics:hep-th]. http://arxiv.org/abs/2109.06229

mercredi 6 octobre 2021

La science engagée d’un citoyen global, Dubochet, 11 octobre 18h30


Un prix Nobel présente sa vision de l'engagement des scientifiques

Jacques Dubochet décrit son parcours depuis un élève dyslexique en difficulté scolaire jusqu'au prix Nobel sur le site  Nobelprize.org ici
Il raconte comment il a posé les bases de la Cryo-microscopie électronique, comment Nature a d'abord refusé sa publication dans un article : (Dubochet, 2012) encourage le lecteur à aller vérifier dans l'article d'origine : ici

On peut noter que c'est le cas dans environ la moitié des cas pour les publications qui fondent le prix Nobel (p. ex. Fermi, E., Higgs, P. , Mullis, K., Ernst. R.  etc. cf ici )  -les éditeurs de Nature et Science reconnaissent qu'il n'est pas si facile de distinguer ce qui est étrange et génial de ce qui est étrange et farfelu,…  

Mais Jacques Dubochet s'est aussi distingué dans ses engagements sur les questions environnementales.
Il donnera une conférence à Uni Mail, salle MR 380 sur inscription ici.

La science engagée
d'un citoyen global

 

Conférence de Jacques Dubochet, prix Nobel de chimie

Le 11 octobre 2021, à 18h30

 

 

À l'heure où les défis environnementaux, sanitaires et sociaux se multiplient, la question de l'engagement des académiques dans le débat public est posée. Leur engagement soulève toute une série de questions, notamment celle de leurs responsabilités en tant que citoyen/nes ou expert-es. Les scientifiques doivent-ils/elles être moins ou plus citoyens/nes que les autres? Doivent-ils/elles limiter leurs interventions publiques à leur domaine de recherche?

 

Jacques Dubochet, lauréat du prix Nobel de chimie 2017 et citoyen engagé dans la défense du climat, sera l'invité du Global Studies Institute (GSI) de l'Université de Genève (UNIGE) le 11 octobre prochain, à 18h30, pour une conférence publique intitulée « La science engagée d'un citoyen global ». Cette conférence inaugure la rentrée académique du GSI et s'inscrit dans une longue tradition, celle de réunir le scientifique et le/la citoyen/ne au service du débat public. Retrouvez plus d'informations ici.

 
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BIOGRAPHIE

Jacques Dubochet est un biologiste suisse né le 8 juin 1942 à Aigle. Il effectue sa scolarité à Sion, avant d'obtenir un diplôme d'ingénieur physicien à l'École polytechnique fédérale de Lausanne, puis un doctorat à l'Université de Genève, en 1973. Dès 1978, il pose les bases de la cryo-

microscopie électronique au Laboratoire européen de biologie moléculaire. Il est ensuite nommé professeur à l'Université de Lausanne en 1987. Ses travaux en cryo-microscopie électronique lui valent le prix Nobel de chimie 2017, en compagnie de ses collègues l'Américain Joachim Frank et le Britannique Richard Henderson.

INFOS PRATIQUES

Lundi 11 octobre 2021, à 18h30.
Uni Mail, salle MR 380.

Entrée libre, sur inscription et sur présentation d'un certificat COVID.

encourage le lecteur à aller vérifier dans l'article d'origine :  ici

Références:

Science et Jeunesse : un tremplin vers la science pour les élèves

Un tremplin vers la science pour les élèves et  l'usage des smartphones pour l'expérimentation dans les leçons de Physique

«Je me suis sentie légitime. Toutes les personnes que j'ai rencontrées m'ont soutenue et valorisée»,
Nora (ex-lauréate) 2018

A) Vous avez des TM prometteurs en cours ? Des TM terminés et remarquables ?  Peut-être vaut-il la peine de  proposer à ces élèves Science et Jeunesse : des opportunités de rencontrer d'autres jeunes enthousiastes, de poursuivre leur projet dans un climat stimulant.

B) Vous aimeriez (re)voir  "L'usage des smartphones pour l'expérimentation dans les leçons de Physique", l'enregistrement de la soutenance d'Alice Gasparini est disponible jusqu'à fin septembre  ici


Le Concours national de science et jeunesse
Curieux·se et enthousiaste?
Essaye le
Concours Science et Jeunesse !  



La fondation science et jeunesse
Depuis plus de cinquante ans, la Fondation Science et jeunesse se fixe pour objectif de transmettre aux jeunes la joie d'étudier la science.

 

Via différentes offres, ceux-ci ont la possibilité de s'initier au monde de la recherche et de prendre confiance en eux et elles.

Science et jeunesse est une Fondation d'utilité publique à but non lucratif, indépendante sur le plan politique et confessionnel.

La Fondation garantit ainsi que des jeunes engagés:

  • acquièrent un premier aperçu de leur discipline scientifique de prédilection;
  • puissent nouer des contacts avec le monde de l'industrie et les universités;
  • bénéficient d'un soutien actif pour effectuer un choix en termes d'étude et de profession;
  • puissent construire un réseau de relations avec de jeunes chercheur·euse·s partageant les mêmes centres d'intérêt​​.

Cet encouragement de la relève se fait par:

  • Les Semaines d'études qui sensibilisent les jeunes aux sciences.
  • Le Concours national qui incite les jeunes à faire des recherches et des expériences.
  • L'International Swiss Talent Forum, au cours duquel de jeunes adultes développent des visions sur des problématiques de société.

Pour plus d'informations, visitez  le site  de Science et Jeunesse


La 56ème édition du Concours national organisé par la Fondation Science et jeunesse se déroulera du 21 au 23 avril 2022 à Lugano.

Le Concours national de la Fondation Science et jeunesse – qui est avant tout une plateforme d'encouragement – s'adresse aux étudiant·e·s curieux·ses et motivé·e·s du secondaire II qui aimeraient développer davantage un travail de maturité, un projet issu de la formation professionnelle ou personnel. Le Concours national est ouvert à toutes les disciplines! Tout au long du processus de sélection, les jeunes sont accompagné·e·s par des expert·e·s qui les suivent dans l'amélioration de leur projet.

Lors de la Finale, les participant·e·s présentent leurs travaux devant des expert·e·s venant de toute la Suisse et reçoivent, lors de la cérémonie de remise des prix, une mention (bien, très bien, excellent). Chaque finaliste est gagnant·e puisque toutes les mentions sont récompensées par une somme d'argent (500.-, 750.-, 1'000.-).

De plus, les meilleurs travaux reçoivent des prix spéciaux qui permettent aux jeunes de se rendre, par exemple, à l'étranger pour représenter la Suisse lors de concours scientifiques internationaux.

POUR PLUS D'INFORMATIONS

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