lundi 25 mars 2019

La digitalisation dans les disciplines : et pour les TP ?

Le laboratoire joue un rôle central et spécifique dans l'enseignement des sciences.
On peut viser avec un TP des objectifs de trois types (De Vecchi, G. 2006):
  • Apprendre des manipulations spécifiques à la discipline (savoir utiliser un microscope pour observer un coupe, mesurer une tension ou un courant, effectuer une titration, …)
  • Développer des connaissances sur les phénomènes, organismes, structures étudiés (comment le courant et la tension son liés pour une résistance donnée, comment les structures d'une cellule sont organisées, comment le pH d'une solution varie avec l'apport d'acide, etc.)
  • Apprendre comment on valide les connaissances en sciences (le rôle du témoin, comment on élimine les autres explications possibles, pourquoi on répète une mesure, etc.).
Hofstein, A., & Lunetta, V. N. (2004) soulignent la nécessité d'interactions cognitives autant que manipulatoires  " [laboratory activities] need to enable students to interact intellectually as well as physically, involving hands-on investigation and minds-on reflection;" 

Écrire pour apprendre

Le rôle des écrits que les élèves produisent est une des clés de ce transfert : pour que de la main-à-la-pâte, cela remonte jusqu'au cerveau comme le disait avec ironie Astolfi. Des écrits bien structurés pour prédire ce qu'on attend, le justifier, le discuter, etc. peuvent aider à apprendre en mobilisant ces concepts, en obligeant à expliciter les modèles naïfs des élèves, ou à discuter les modèles explicatifs qu'ils développent progressivement.
Il peut s'agir de textes, mais aussi de tableaux, graphiques, de schémas, de calculs d'erreur,  etc.

Le rôle des notes prises durant les expérience, du carnet de labo et du rapport de labo rédigé après ou durant le TP est souvent central pour éviter que le TP se résume à des gestes accomplis sans comprendre.

La digitalisation …

Avec la numérisation des processus d’acquisition des connaissances, des nouvelles possibilités de transformer la rédaction  du rapport par l’élève (qui réalise parfois qu’il a bien peu compris de ses manipulations) en un travail collaboratif sont apparues et vous seront proposées : 

Un logiciel libre, un cahier numérique pour l'apprentissage collabor-actif

TECFA vous invite au prochain séminaire BrownBag, qui aura lieu le jeudi 28 Mars de 12h15 à 13h15, salle 07 du Pavillon Mail. Nous recevrons le Dr. Isabelle Girault et le Dr. Cédric d'Ham, maîtres de conférence au laboratoire informatique de l'Université Grenoble Alpes.

Titre de la présentation:
LabNbook : le cahier numérique pour l'apprentissage collabor-actif
Résumé de la présentation:
LabNbook est une plateforme pédagogique en ligne. Pensée pour les étudiants du supérieur et les lycéens, elle leur propose un espace de travail partagé pour leurs projets collaboratifs, séances de travaux pratiques... LabNbook peut être utilisée comme cahier de laboratoire en ligne et/ou comme support d'écriture collaborative de rapports de projets. Les enseignants organisent l'espace de travail des équipes en structurant la démarche à suivre et en fournissant les ressources et outils nécessaires. La collaboration et le suivi de l'activité des étudiants sont facilités par des outils spécifiques : messagerie interne, outils de discussion et d'annotation, tableau de bord de suivi.
LabNbook est un logiciel libre, testé à grande échelle dans les établissements de Grenoble. Les auteurs étudient actuellement  (1) la transformation des pratiques des enseignants (et étudiants) médiées par l’utilisation de LabNbook et (2) l’amélioration des tableaux de bords pour renseigner les enseignants sur l'activité de leurs étudiants au sein de la plateforme LabNbook : calcul d'indicateurs (learning analytics) à partir des traces des étudiants et affichage dans les tableaux de bord de suivi.

Informations pratiques concernant le BrownBag:

- Enregistrements des BrownBag précédents: 
(Les membres Expériment@l-Tremplins peuvent obtenir ces articles).

Références:

  • Astolfi, J.-P. (2008). La saveur des savoirs. Disciplines et plaisir d’apprendre. Paris: ESF.
  • De Vecchi, G. (2006). Enseigner l’expérimental en classe : pour une véritable éducation scientifique. Paris: Hachette éducation.
  • Hofstein, A., & Lunetta, V. N. (2004). The laboratory in science education: Foundations for the twenty-first century. http://doi.org/10.1002/sce.10106. Science Education, 88(1), 28-54.

mardi 19 mars 2019

Manger sain… un effet de mode? débat 25 mars à la perle du lac


D'autres éclairages sur le "manger sain" …?

Une récente Bio-tremplins faisait le point sur les effets de différents régimes, du point de vue biologique et médical .
Le prochain café scientifique de bancspublics dans le splendide musée d'histoire des sciences aborde sous forme de débat ces questions sur des éclairages plus diversifiés (chimiste cantonal, nutritionniste, sociologue, archéozoologue, …!)  
Manger sain… un effet de mode?

Lundi 25 mars 2019 à 18h30 
« Pourquoi nous mangeons ce que nous mangeons ? »*, titrait récemment un best-seller américain qui rappelait notamment que le fait de manger n'est pas qu'une simple affaire d'estomac mais surtout de cerveau et de culture.  Comment peut-on répondre à l'injonction de plus en plus fréquente (et changeante) de « manger sain » ? Notre cerveau est-il toujours notre meilleur allié ? Depuis quand mange-t-on ce qu'on mange ? Pourquoi mange-t-on de moins en moins d'aliments que l'on pourrait manger (gluten, lactose, gras, sucré, viande, etc.) ? Comment manger 5 fruits et légumes par jour qui ne soient pas des bombes à pesticides ? Manger sain ? Un effet de mode… qui dure !
Avec la participation de :
Patrick Edder
Chimiste cantonal, Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV), Etat de Genève

Sidonie Fabbi
Chargée de cours, filière Nutrition & Diététique de la Haute école de santé de Genève (HEdS)

Marlyne Sahakian
Professeure assistante, Département de sociologie, Faculté des sciences de la société, UniGe

Jacqueline Studer
Archéozoologue, conservatrice, Muséum d'histoire naturelle de Genève
Animation:
Béatrice Pellegrini
Chargée de projet d'exposition, Muséum de Genève


Au musée d'histoire des sciences
Villa Bartoloni
128 rue de Lausanne
1202 Genève
Transports publics:
TPG Tram 15 arrêt Butini / Bus 1 et 25 arrêt Sécheron
Mouettes Genevoises: ligne M3 Débarcadère de la Perle du Lac
Parking adjacent
Tél +41 (0)22 418 50 60
mhs@ville-ge.ch
bancspublics.ch
ENTRÉE LIBRE
Bancs Publics


Références:

mercredi 13 mars 2019

Les dinosaures avaient-ils des superpoumons comme les oiseaux ?

 Les oiseaux ont un système respiratoire très performant, notamment grâce à des sacs aériens qui agissent un peu comme des soufflets pour produire un flux d'air unidirectionnel à travers les poumons. Ce flux circulant à l'inverse du flux de sang, permet un échange optimal des gaz : Il assure que le sang arrivant à la fin du circuit (qui a déjà reçu pas mal d'O2 et perdu une bonne partie de son CO2) rencontre de l'air plus frais qui vient d'entrer. On parle de système contre-courant.  Cf figure 1 et  cette animation Ritchinson, G.

Fig 1: Le système contre-courant (et ses variantes) extrait l'oxygène plus efficacement  [img]. Source : Farmer, C. G. 2015
Le mécanisme de ces flux respiratoires sont décrits plus bas dans les figures 4, 5 et 6.

voir  :  https://slideplayer.com/slide/12703651/
Fig 2  : Circulation de l'air dans les poumons et les sacs aériens des oiseaux, pendant (A) l'inhalation, lorsque les sacs aériens se dilatent, et (B) l'expiration, lorsque les sacs d'air se contractent. L'air circule de l'arrière à l'avant à travers les parabronchi pendant l'inhalation et l'expiration.   [img].

Il semble que certains des dinosaures avaient aussi ce système. Et cela a dû leur procurer un avantage reproductif très net, particulièrement dans l'atmosphère pauvre en O2 (10-15% seulement) du mésozoïque.

Fig 3:  les Velociraptors avaient peut-être des poumons aussi efficaces que les oiseaux [img]. Source :
Daniel Eskridge/Stocktrek Images/Getty Images

Une étude récente rapportée par Reese, A. (2018) ici apporte des élément de plus à cette question :  Wang, X., O'Connor, et al. (2018) comparent plusieurs fossiles comme Velociraptor et Spinosaurus et décrivent un fossile dans lequel sont assez bien conservé les tissus mous des poumons dans un Archaeorhynchus de 120 millions d'années. Cet article est mentionné en plus de détails ci-dessous.

Les dinosaures avaient des 'superpoumons' qui leur permettaient de courir et se battre…

Reese, A. (2018) ici explique que dans l'air pauvre en oxygène de l'ère mésozoïque, aucun être vivant n'aurait dû être capable de bouger très vite. Mais les Velociraptors pouvaient courir à 64 kilomètres à l'heure.
Les biologistes savent depuis longtemps que les oiseaux possèdent un système respiratoire inhabituel et sophistiqué qui leur permet de voler. Mais les paléontologues se demandent depuis longtemps si ces superpoumons ne sont apparus que chez les oiseaux ou bien plus tôt chez les dinosaures dont ils sont issus.

Cela pourrait contribuer à
expliquer pourquoi les dinosaures ont réussi à dominer et à se répandre, malgré un taux d'oxygène de 10% à 15%, contre 20% aujourd'hui.
Wang, X., et al. (2018) ajoutent que ce n'est pas parce qu'un fossile a la structure osseuse d'un poumon en forme d'oiseau qu'il en a réellement un. Leur article décrit ce qui pourraient avoir été les premiers poumons préservés trouvés dans un fossile de 120 millions d'années, de la taille d'une colombe. Cependant, tout le monde n'est pas convaincu que les organes d'oiseaux d'O'Connor soient réellement des poumons. Les structures pourraient être un artefact minéral, spécule Corwin Sullivan, un paléontologue de l'Université de l'Alberta à Edmonton, au Canada, qui étudie l'évolution des systèmes respiratoires aviaires. Mais même dans ce cas, dit-il, le spécimen est «absolument fascinant».

Les "os creux" des oiseaux : descendants directs  des dinosaures


"Chez les oiseaux actuels, des sacs aériens, sortes de poches d'air reliées aux poumons, occupent l'intérieur des vertèbres, ce qui leur donne une grande capacité respiratoire. Alors que chez les mammifères, le flux d'air inspiré est bidirectionnel (il y a mélange entre l'air inspiré et expiré), ce n'est pas le cas chez les oiseaux, ce qui augmente la quantité d'oxygène extraite à chaque respiration. […] Il est également possible que, comme chez les oiseaux, les vertèbres pneumatisées des sauropodes aient renfermé un système de sacs aériens permettant de ventiler les poumons et augmenter l'efficacité de la respiration, afin d'assurer un métabolisme élevé et stable, nécessaire à une croissance rapide et, plus généralement, à la physiologie d'un animal de masse importante. La très forte consommation d'oxygène des sauropodes a par ailleurs aussi pu accélérer leur croissance." Pour la Science - n° 425 - Mars 2013 pp 72-73

Fig 5 :  Le système respiratoire d'un oiseau (A) Les poumons du thorax sont relativement rigides. Les sacs à air - il y en a généralement neuf - sont situés dans le thorax et l'abdomen et servent de soufflet pour ventiler les poumons. (B) Les réseaux de nombreux parabronchi dans les poumons sont les principaux sites d'échange de gaz. L'air traverse les parabronchi de manière unidirectionnelle. (C) capillaires aériens. Les surfaces intérieures des capillaires aériens sont les membranes d'échange des gaz.  [img].

Fig 6: Animation des flux respiratoires comparés cliquer si l'animation n'apparait pas : [img]. Source : Ritchinson, G.

Un système respiratoire plus avancé que le nôtre... faut-il détrôner les mammifères ?

Il est intéressant de noter que ce type de poumons est bien plus performant que le nôtre et celui des mammifères ! Du coup ceux qui voudraient les classer en fonction du "degré d'évolution" seraient bien obligés de mettre les poumons des oiseaux devant les nôtres. Évidemment l'idée d'une évolution linéaire ne correspond pas aux données archéologiques et l'expression de "plus évolué" se réfère à cette conception téléologique incorrecte mais tenace !
On peut par ailleurs noter que  les autruches peuvent courir vite très longtemps  (près de 50Km/h sur plus de 20km : soit un marathon en 45 minutes  source)  grâce à ce système de poumons, leur VO2max (la quantité dO2 qu'ils arrivent à apporter à leurs tissus) est plus élevée.
Certains musiciens arrivent à inspirer tout en soufflant dans leur instrument (respiration circulaire): en gonflant les joues et en bloquant la glotte ils parviennent à  maintenir le flux d'air pendant l'inspiration. Les joues jouent alors un rôle comparable aux sacs aériens, mais cela ne permet pas d'améliorer l'oxygénation du sang.  

Évolution-fiction ou situation-problème en classe …

On peut comparer ces différences de flux respiratoires avec l'évolution des tubes digestifs où l'apparition des coelomates manifeste - entre autres- le  passage d'un système digestif de type sac (cnidaires par exemple) vers un tube digestif (avec une bouche et un anus distincts, bien plus efficace).

Fig 7: On peut comparer la digestion de nombreux acoelomates  à la machine à laver qui ne peut rien accepter de plus tant que le cycle n'est pas terminé. ON comparerait alors le tube des coelomates  à un grand tunnel de lavage qui peut accepter un nouvelle voiture tout en lavant les précédentes.   Source :  Nicolas Giannakopoulos

On peut se demander quels seraient les avantages évolutifs d'organismes munis d'un deuxième orifice respiratoire à l'arrière - un peu comme l'anus pour la digestion ?   

Un système respiratoire plus avancé chez les oiseaux que chez les mammifères. Des questions ouvertes…

On dit parfois que les os aériens allègent les oiseaux... Il faut bien que ce qui remplit nos os creux (la moelle osseuse notamment qui produit les cellules sanguines) soit ailleurs dans l'organisme et donc on aurait un déplacement de poids et non un allègement. Que la structure creuse soit très efficace en termes de solidité / légèreté bien sûr, que cet espace permette le passage de l'air pour la circulation des super-poumons bien sûr… mais l'allègement... ? Commentaires et références bienvenus
La question de la possible évolution vers une respiration en tube ouvert aux deux bouts m'intrigue. Elle parait avantageuse - et existe chez les poissons bien sûr. Il y a des problèmes possibles en termes d'obstruction, d'une nécessaire filtration ?  Peut-on aller plus loin et imaginer des sortes méga-hirondelles volant avec une sorte de bouche en entonnoir écumant le ciel pour absorber des insectes ? Un peu comme les requins-baleines ?
Evidemment que le succès "récent" des mammifères sur les oiseaux pose la question de leur avantage - qui ne peut guère être en termes de rapidité à la chasse ou à la fuite…


Fig 7: Les oiseaux-terreur (Phorusrhacidae entre 62mio et jusqu à 1,8 mio ) étaient des superprédateurs impressionnants : ils ont pourtant cédé le pas aux mammifères [img]. Source : Wikipedia
On a pu argumenter que la reproduction des mammifères est plus efficace que celle des oiseaux.  Mais que sait-on sur ce sujet ?
Commentaires et références bienvenus

Références:


jeudi 7 mars 2019

Les interactions sociales, la gestion des conflits, la perception des autres, la coopération… Semaine du cerveau: 11-15 mars

La semaine du cerveau (11-15 mars): de magnifiques conférences où les neurosciences nous aident à comprendre les interactions sociales, la gestion des conflits, la perception des autres, la coopération…  




Comme chaque année la semaine du cerveau offre une sélection de conférences sur des thèmes tirés de l'actualité de la recherche à l'UNIGE, les HUG ou ailleurs. Destinées à un large public ces conférences peuvent intéresser les enseignants et les élèves.

Jump-to-Science : spécialement pour les abonnés à Bio-Tremplins ou Expériment@l-Tremplins


Pour vous préparer à ce conférences, pour approfondir après - ou si vous ne pouvez pas venir - plusieurs chercheur-e-s ont  proposé (ou nous avons sélectionné) des publications spécialement pour les abonnés :c'est Jump-to-Science. De plus les membres pourront accéder à la plupart de ces articles.


La vie en société vue par les neurosciences

Du 11 au 15 mars, la Semaine du cerveau se penchera sur les mécanismes cérébraux de la sociabilité, des interactions sociales empathiques aux conflits, en passant par les dilemmes moraux.


Les êtres humains sont caractérisés par l'importance de leurs interactions sociales, tant positives que négatives. La vie en communauté est un élément central dans la construction de nos capacités mentales, c'est pourquoi, pour la 22ème édition de la Semaine du cerveau, le Neurocenter de l'Université de Genève (UNIGE) organise cinq soirées de conférences publiques et gratuites autour du thème «Vivre ensemble», du 11 au 15 mars 2019. Qu'est-ce qui nous motive à interagir avec les autres? Comment imagine-t-on les états mentaux d'autrui? Comment gérer les conflits ? Pourquoi les humains sont-ils si coopératifs? Enfin, comment le cinéma trait-t-il les dilemmes moraux?
Chaque jour de la semaine à 19h à Uni Dufour (Auditoire Piaget, U600), des chercheurs de l'UNIGE, des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et de l'Université de Neuchâtel (UNINE) se succèderont afin de permettre au grand public de découvrir les différents facettes de la vie en société à travers les méandres de notre cerveau. 

L'autisme face aux interactions sociales
La journée inaugurale de la Semaine du cerveau, le lundi 11 mars, fera la part belle à la motivation sociale. Camilla Bellone (UNIGE) et Marie Schaer (HUG) se pencheront plus précisément sur les mécanismes biologiques qui nous poussent à apprécier les interactions sociales et montreront comment cet intérêt peut être différent chez les personnes autistes. En se basant sur les recherches les plus récentes en la matière, elles démontreront comment ce manque d'attention pour les interactions sociales permet de mieux comprendre le développement et l'émergence des symptômes de ces jeunes enfants autistes, et décrypteront comment l'interaction sociale est codée dans le cerveau. Finalement, elles discuteront des implications de ces découvertes pour mieux définir des stratégies d'intervention thérapeutique.

  • Bariselli, S., Hornberg, H., Prevost-Solie, C., Musardo, S., Hatstatt-Burkle, L., Scheiffele, P., & Bellone, C. (2018). Neuronal signature of social novelty exploration in the VTA: implication for Autism Spectrum Disorder. BioRxiv, 280537. https://doi.org/10.1101/280537
  • Bariselli, S., Hörnberg, H., Prévost-Solié, C., Musardo, S., Hatstatt-Burklé, L., Scheiffele, P., & Bellone, C. (2018). Role of VTA dopamine neurons and neuroligin 3 in sociability traits related to nonfamiliar conspecific interaction. Nature Communications, 9(1), 3173. https://doi.org/10.1038/s41467-018-05382-3
Mentaliser : la rencontre des cerveaux
La soirée du mardi 12 mars se déroulera en deux temps. Martin Debbané (UNIGE) montrera comment notre capacité à comprendre les états mentaux d'autrui se développe au cours de la vie, des premiers liens d'attachement aux relations significatives à l'âge adulte. Puis, Nader Perroud (HUG) présentera les études mettant au centre les dysfonctionnements des réseaux cérébraux soutenant la capacité à mentaliser, en particulier leurs effets sur la régulation émotionnelle, les difficultés interpersonnelles et l'impulsivité. Il conclura sur les pistes neuroscientifiques actuellement explorées dans les champs de la psychiatrie et de la psychologie clinique.

  • Debbané, M. (2018). Mentaliser: De la théorie à la pratique clinique. De Boeck Supérieur.
  • Prada, P., Cole, P., Bondolfi, G., Perroud, N., & Debbané, M. (2017). Mentaliser en psychiatrie de liaison ? Revue Médicale Suisse, 13, 363‑366. 
  • Mentaliser, du corps à l’esprit Journal de l'unige N° 156
L'amour de la discorde
En milieu de semaine, place à la discorde ! Olga Klimecki (UNIGE) s'intéressera plus particulièrement aux disputes de couples et démontrera l'impact positif du médiateur dans la gestion des conflits. Nicolas Favez (UNIGE), quant à lui, décortiquera les erreurs de communication des couples en colère et comment ceux-ci s'enferment dans un cercle vicieux durable. Il exposera des programmes thérapeutiques permettant de remplacer ses erreurs par des modes de communication qui permettent la gestion des tensions.

Coopération et collaboration
Jeudi 14 mars, le chercheur neuchâtelois Klaus Zuberbuehler présentera une conférence sur l'évolution de la coopération humaine. Il définira la coopération comme une stratégie adaptive survenant lorsque les individus dépendent les uns des autres pour survivre et exposera les différences qui existent entre les grands singes et les hommes dans ce contexte. Puis, Gaelle Molinari de l'UNIGE s'intéressera aux nouvelles technologies d'apprentissage dans des lieux physiques et virtuels, seul ou en communauté. Elle illustrera cette conception de « l'apprendre aujourd'hui » par le biais de ses travaux sur les émotions dans l'apprentissage collaboratif médiatisé par ordinateur.

Le choix moral : du cinéma à la réalité
Cette semaine du cerveau se clôturera vendredi 15 mars par des extraits de films sur le choix moral et ce qu'il révèle de la psychologie humaine, commentés et discutés par Florian Cova et Patrizia Lombardo de l'UNIGE. Tout un chacun se retrouve confronté à des dilemmes moraux qui montrent que la distinction entre le bien et le mal n'est pas toujours claire et que nos règles morales ordinaires ne sont pas aussi cohérentes et évidentes que nous le souhaiterions. Parce que ces dilemmes permettent de faire ressortir les contradictions de chaque individu et de montrer que l'éthique ne se réduit pas à une formule logique ou mathématique, ils n'ont pas manqué d'attirer l'attention des cinéastes.

Consultez le programme complet sur www.semaineducerveau.ch.

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