vendredi 24 décembre 2021

Cycle de conférences grand public : « La Terre en 2050″ – Les indispensables transitions.

Culture&rencontre, en collaboration avec l’Université de Genève, organise depuis 1998 chaque année un cycle de conférences scientifiques : les Grands Soirs

Bien que Jump-To-Science soit très prudent à propos des prédictions du futur, dans un monde qui change les 5 conférences 2022 éclaireront le thème : 

 "La Terre en 2050" : les indispensables transitions. 

Un des buts de l'école : éveiller chez les élèves l’attachement aux objectifs du développement durable.

Un thème qui pourrait intéresser bien des enseignants et élèves, puisque la loi sur instruction publique, dans ses finalités de l'enseignement précise qu'un des pour buts est "de rendre chaque élève progressivement conscient de son appartenance au monde qui l’entoure, en éveillant en […] l’attachement aux objectifs du développement durable" Jump-To-Science : donner envie d'accéder aux articles plutot que vulgariser encourage le lecteur à aller vérifier dans le texte d’origine : cf. LIP Ch. III, art.10 e)

Cycle de conférences grand public : Que deviendra la Terre dans trente ans ?

Dans un langage accessible, cinq chercheuses et chercheurs renommé-e-s apporteront un éclairage approfondi sur de grandes questions de notre futur local, et discuteront comment gérer les transitions rendues nécessaires par le changement global. A 20h les mercredis 12, 19, 26 janvier, 2 et 9 février 2022 à l'Aula du Collège de Saussure 9, Vieux-Chemin-d’Onex, Petit-Lancy 

https://culture-rencontre.ch/category/conferences 

Les conférences seront données dans le respect des mesures sanitaires en vigueur et conformément aux règles établies par les autorités compétentes.

Voeux 2022 de Jump-To-Science (JTS)

les bons voeux 2022 de JTS
JTS vous souhaite de belles fêtes de fin d'année, notamment un beau Noël pour celles et ceux que cela concerne.
Que 2022 vous apporte la sérénité dans vos enseignements et recherches, le bonheur dans votre vie privée, et ... la santé.

Cette nouvelle année encore JTS tentera de vous faire sentir comment la Science avance par la publication et le débat dans les revues comme Nature et Science.
JTS ne vulgarisera pas pour vous - qui n’êtes pas le vulgus - mais s’efforcera de sélectionner dans le flux continu de publications (rien que Nature et Science font 200 pages chacun, chaque semaine) ce qui peut être pertinent pour améliorer l'enseignement des sciences ou simplement pour nourrir votre curiosité. JTS vous incitera encore à lire les publications authentiques Jump-To-Science : donner envie d'accéder aux articles
            plutot que vulgariser
JTS s’efforcera de vous aider à être à jour avec une biologie, une chimie, une physique qui avancent et remettent parfois en question la transposition dans les documents scolaires.
JTS s’efforcera de vous aider à montre que la science bouge, précise, remet en question et  avance... (malgré les humains imparfaits qui la font)
Par exemple à propos d'un certain virus qui met à rude épreuve la tension entre une science qui fournit des résultats avec une incertitude délimitée et un monde médiatique notamment qui voudrait des certitudes.
JTS s’efforcera de vous aider à nourrir les cerveaux pétillants de certain.e.s élèves, à stimuler la curiosité d'autres élèves très adolescents, à fonder vos arguments pour ceux qui ne se contentent pas de certitudes, mais veulent savoir sur la base de quoi on dit ça ?
JTS s’efforcera de vous aider à dépasser la vision binaire avec laquelle un savoir est juste ou faux et donc si il y a une exception il en serait pas vrai. cf ici par exemple
JTS s’efforcera de vous aider à nourrir votre plaisir d'enseigner, et celui de voir les élèves apprendre. 

Avec cette publication, JTS vous propose :
  • Les plus belles images
  • les 10 plus belles histoires de science sélectionnées par la revue Nature, et les femmes et hommes (parité) qui les ont faites
  • Quelques publications pour ceux qui s'embêtent durant les vacances ou qui ne savent pas s'arrêter: un petit aperçu de ce qui a inondé les abonnés à JTS-HF. 


Nature's best science images of 2021

par Emma Stoye 13 décembre 2021
Le COVID-19 a continué de dominer les vies en 2021. Mais l'année a également produit de nombreuses images scientifiques époustouflantes sans rapport avec la pandémie. Des embryons humains-singes aux cendres volcaniques, voici les clichés les plus marquants qui ont attiré l'attention des équipes d'information et d'art de Nature. (trad.)

Quelques imagettes pour vous donner envie : Jump-To-Science : donner envie d'accéder aux articles
            plutot que vulgariser encourage le lecteur à voir l'original ici

Un photobioréacteur dans les installations d'Algalif à Reykjanesbaer, en Islande, des cendres volcaniques à La Palma, les cellules nerveuses d'un ganglion dorsal en microscopie à fluorescence, des embryons humains-singes, un lézard qui utilise une bulle d'air pour respirer sous l'eau, un lapin qui fluoresce naturellement, une image sculptée par laser sur 1/4mm, un étang de résidus toxiques à coté d'un plan d'eau propre évoquant un tableau de Rothko,  un hélicoptère sur Mars et  la vidéo de trous noirs.montre comment deux trous noirs supermassifs déformeraient la lumière émanant des gaz chauds qui les entourent.
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            plutot que vulgariser encourage le lecteur à aller voir dans l’article d’origine :  Cliquer pour accéder à l'original chez Nature


Nature’s 10

Fig 1: une magnifique vidéo introduit cet article, cliquer pour agrandir  [img]. Source : Elena Galofaro Bansh Nature's 10

Une combattante pour l'équité dans la répartition des vaccins, un bioinformaticien détective sur Omicron, un explorateur de Mars et une pionnière de l'éthique de l'IA sont quelques-unes des personnes que Nature a sélectionné pour les histoires dans la recherche de l'année 2021.


Nature's 10 explore les développements clés de la science cette année et certaines des personnes qui ont joué un rôle important dans ces jalons. Avec leurs collègues, ces personnes ont contribué à faire des découvertes étonnantes et ont attiré l'attention sur des problèmes cruciaux. Nature's 10 n'est pas un prix ou un classement. La sélection est compilée par les éditeurs de Nature pour mettre en évidence les événements clés de la science à travers les histoires fascinantes des personnes impliquées. Jump-To-Science : donner envie d'accéder aux articles
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Et aussi (un petit aperçu de ce qui a inondé les abonnés à JTS-HF)

 

mercredi 8 décembre 2021

Electronégativité dans la force des liaisons chimiques… la taille compte aussi !

Le modèle scolaire de l'électronégativité dans la force des liaisons chimiques affiné...

Les savoirs dans les manuels sur la façon de déterminer les forces des liaisons chimiques semblent être simplifiées à l'extrême, dit Flora Graham dans une Daily briefing  de Nature au titre provocant :  Time to rewrite the textbooks on chemical-bond strength

Les liaisons chimiques sont généralement plus fortes entre les atomes qui ont une plus grande différence dans leur électronégativité - qui est influencée par le nombre de protons dans le noyau et l'organisation des électrons. Mais dans certains cas, les chercheurs ont découvert que les différences de taille des atomes, plutôt que leur électronégativité, déterminent la force de la liaison. La stabilité et la longueur des liaisons chimiques sont des facteurs clés dans la structure et la réactivité des molécules, il est donc important de les comprendre pour développement: des produits pharmaceutiques jusqu'aux matériaux.
Traduction JTS de Graham, F. (2021). Jump-To-Science : donner envie d'accéder aux articles              plutot que vulgariser encourage le lecteur à aller vérifier dans l'article d'origine :  ici.
 
« C'est un rappel intrigant qu'en science, on doit toujours se méfier de donner une réponse simple », Catharine Esterhuysen, chimiste structurelle.

Chevallard (1991), ne serait pas surpris : en analysant les transformations des savoirs depuis la recherche jusqu'en classe (la transposition didactique), il a montré que pour enseigner ces transformations sont nécessaires et inévitable.
Mais elles font perdre une part de ce qui fait qu'un savoir soit scientifique : sa fraîcheur, sa validation, ses méthodes, son contexte… 
Les enseignants de chimie devront affronter ce dilemme, avec cette nouvelle étude. Entre des savoirs identifiables dans les programmes, socialement reconnus, présentés comme définitifs, aisément exercisables, évaluables, … et une science qui progresse, nuance, affine les modèles explicatifs en les justifiant sur la base de données expérimentales discutées.  

Commentaire par  Kira Welter (2021) dans Chemistry World

Traduction JTS. Le rôle de l'électronégativité dans la détermination des forces de liaison doit être repensé.
Elle commente
l'étude de Blokker, et al (2021). Les liaisons chimiques deviennent généralement plus fortes à mesure que la différence d'électronégativité entre leurs atomes participants augmente. Mais les scientifiques ont maintenant trouvé des preuves qui sapent ce qu'ils disent être les connaissances des manuels : dans certains cas, les différences de taille des atomes, et non les différences d'électronégativité, déterminent les tendances des forces de liaison. « L'une des exceptions frappantes au modèle d'électronégativité est la série de liaisons carbone-halogène qui – ironiquement – ​​est un exemple populaire pour illustrer cette approche simplifiée », note Matthias Bickelhaupt, directeur de l'étude de la Vrije Universiteit Amsterdam et de l'Université Radboud aux Pays-Bas.

Changement de paradigme ! 

Les liaisons chimiques en général deviennent plus fortes à mesure que la différence d'électronégativité à travers la liaison augmente. Cette corrélation a jusqu'ici été considérée comme causale mais, ici, nous montrons qu'elle ne l'est pas dans certains cas remarquables. Par exemple, les liaisons carbone-halogène s'affaiblissent de C-F à C-I, malgré des interactions orbitales plus fortes (pas plus faibles) à mesure que le chevauchement des liaisons augmente, en raison de la répulsion de Pauli plus forte avec l'halogène plus grand et plus riche en électrons. Blokker et al. (2021). Traduction JTS
Jump-To-Science : donner envie d'accéder aux                    articles plutot que vulgariser encourage le lecteur à aller vérifier dans l'article d'origine de Blokker, et al (2021) : ici 
 
A 3D bar graph showing bond dissociation                    enthalpies (ΔH) on the z axis, and atoms ranging from                    least electronegative (silicon) to most                    electronegative (fluorine) on the x and y axes
Fig 1: Histogramme 3D montrant les enthalpies de dissociation des liaisons (ΔH) sur l'axe z et les atomes allant du moins électronégatif (silicium) au plus électronégatif (fluor) sur les axes x et y  [img].Source : © 2021 Blokker et al. (2021)


Selon Kira Welter (2021), cela montre que, dans certains cas, la relation entre les enthalpies de dissociation des liaisons (ΔH) et l'électronégativité est simplement un sous-produit d'un mécanisme différent lié aux différences de taille des atomes. La structure et la réactivité des molécules dépendent fortement de la stabilité et de la longueur des liaisons chimiques, il est donc crucial de comprendre comment ces paramètres varient pour différentes combinaisons élément-élément dans le tableau périodique. "Cela peut aider les scientifiques à concevoir de meilleures méthodes pour produire de nouvelles molécules, telles que des composés pharmaceutiques et des matériaux fonctionnels", explique Catharine Esterhuysen, experte en liaisons chimiques à l'Université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, qui n'a pas participé à l'étude.

À l'aide de la théorie de la densité
fonctionnelle (density functional theory) , l'équipe néerlandaise a analysé « des liaisons élément-élément impliquant des atomes des périodes 2 et 3 et des groupes 14 à 17, qui représentent une série systématique de situations de liaison typiques à travers le tableau périodique, […] « Ces liens sont omniprésents dans les sciences chimiques et figurent dans les produits naturels, les produits chimiques et les matériaux. » « Les [chercheurs] montrent que le long d'une période, la variation de l'électronégativité est bien à l'origine de la tendance de la force de liaison ; c'est au sein d'un groupe que le modèle traditionnel s'effondre », commente Esterhuysen.

Jump-To-Science : donner envie d'accéder aux articles                plutot que vulgariser encourage le lecteur à aller vérifier dans le commentaire de Kira Welter (2021) dans Chemistry World : ici

Elle explique que l'équipe de Bickelhaupt (Blokker, et al. 2021) a soigneusement analysé comment l'énergie de liaison entre deux atomes change à mesure qu'ils se rapprochent. De tels changements d'énergie ont plusieurs composantes en raison des différentes manières dont les électrons et les noyaux interagissent les uns avec les autres. « Les chercheurs ont décomposé l'énergie de liaison en composants, à l'aide du modèle de contrainte d'activation et de l'analyse de décomposition de l'énergie, puis ont examiné leur influence relative », explique Esterhuysen. Cela leur a permis d'identifier les forces derrière la formation de différents liens et de découvrir comment ceux-ci évoluent au travers des périodes et des groupes. 


Fig. 2 : Les liaisons chimiques en général deviennent plus fortes à mesure que la différence d'électronégativité à travers la liaison n'augmente pas dans tous les  cas remarquables. Par exemple, les liaisons carbone-halogène s'affaiblissent de C-F à C-I, malgré des interactions orbitales plus fortes (pas plus faibles) à mesure que le chevauchement des liaisons augmente, en raison de la répulsion de Pauli plus forte avec l'halogène plus grand et plus riche en électrons  [img].Source : © 2021 Blokker et al. (2021)
 


"Au long d'une période, par exemple du carbone-carbone au carbone-fluor, les liaisons se renforcent parce que la différence d'électronégativité entre elles augmente à mesure que la paire d'électrons de liaison se stabilise de plus en plus sur l'atome le plus électronégatif", observe Bickelhaupt. Mais « dans un groupe, par exemple du carbone-fluor au carbone-iode, l'augmentation de la taille effective des atomes est le facteur causal de l'affaiblissement de la liaison, via l'augmentation de la répulsion stérique de Pauli ».

Le fait que l'étude ait évalué plusieurs distances élément-élément, et pas seulement la géométrie d'équilibre, est important car c'est le seul moyen de découvrir ce qui détermine la formation de liaisons, ajoute Bickelhaupt.
« Notre
mécanisme intuitif "effective-atomic-size bonding mechanism" peut être appliqué pour comprendre la longueur et la solidité de la liaison pour plusieurs séries de liaisons dans le tableau périodique", dit-il.
« Comme le soulignent les [chercheurs], si l'on veut vraiment obtenir une compréhension complète d'un mécanisme de liaison, il doit être étudié à un niveau profond et fondamental.
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Références:

    Mise à jour le 9 déc.21 : corrigé coquilles