Les gènes sont une part importante de ce qui fait de nous des humains, ils définissent la nature des êtres vivants, des plantes bio aussi. Ils sont très controversés quand ils sont vus comme OGM, dans un contexte qui ne dissocie pas toujours les enjeux economiques de l'agrobusiness, les enjeux géopolitiques et les propriétés relles des ADN dans les transferts horizontaux. Une meilleur compréhension de ce que sont les gènes clarifierait sans doute le débat.
Alors que les tests génétiques se banalisent et se commercialisent, une meilleur compréhension des liens entre les gènes et l'environnement pourrait favoriser un débat serein sur des questions importantes.
Chaque année les jours du gène sont l'occasion de voir la recherche en action, de faire rencontrer à nos élèves des chercheurs, de sentire l'ambiance des labos, et de révéler des passions pour la recherche parfois, d'aider les futurs citoyens à se faire une idée plus réalistes de la science et des enjeux de la recherche.
Il s'agit soit de faire venir un-e chercheur-e dans votre classe soit de vister un labo, voire de faire des manips.
Le site très ludique gene-abc est aussi très utilisé en classe.
Une sélection de l'offre abondante est rappelée ci-dessous mais tout est dans le site Les jours du Gène
La plupart des évènements sont disponibles toute l'année, mais Notamment une conférence le 24 mai, sur l’Intelligent Design.
Les enseignants intéressés s’adressent directement aux organisateurs, sur le site web ou par poste
Région Genevoise
Accueil » Les jours du Gène
Journées de la recherche en génétique 2011
Faites entrer la recherche de pointe dans votre salle de classe!
Souhaitez-vous donner l’opportunité à vos élèves d’acquérir un aperçu du monde de la recherche? Souhaitez-vous leur montrer à quel point la recherche en biologie influence notre vie de tous les jours?Les Jours du Gène de cette année vous offrent cette opportunité. Par leur biais, il vous est ainsi possible d’inviter dans votre salle de classe/école des chercheurs (des professeurs aux doctorants) du domaine des sciences de la vie. Les chercheurs viendront vous rendre visite ainsi qu’à vos élèves, et vous expliqueront leur travail quotidien, ceci à l’aide de présentations orales passionnantes, d’images fascinantes et d’exemples de la vie de tous les jours. Il sera également possible, par la suite, que votre classe ou les élèves particulièrement intéressés participent à une visite du laboratoire du chercheur.
Les visites d’écoles et de laboratoires offrent la possibilité aux jeunes d’éveiller leur intérêt pour les sciences de la vie en se faisant une idée plus précise du monde de la recherche. La confrontation et le dialogue avec les chercheurs leur permettent de se former leur propre opinion et de vaincre d’éventuels craintes ou préjugés face à la science. Ceci est important en vue de l’exercice de leur droit de vote et de leur participation aux décisions prises dans ce domaine en Suisse. Ces échanges peuvent également inciter les jeunes à envisager une carrière dans le domaine des sciences de la vie.
Nous sommes heureux de vous proposer, dans le cadre des Jours du Gène de cette année, une grande variété de visites d’écoles et de laboratoires, et vous souhaitons, d’ores et déjà, une merveilleuse découverte du monde des sciences de la vie.
«Intelligent design»: L’imposture du créationnisme scientifique
24 mai 2011Le «dessein intelligent» (Intelligent Design) est une tentative récente pour introduire l’idéologie néo-créationniste dans la sphère scientifique. La justification centrale de ce concept repose sur le fait que les mécanismes naturels seraient incapables de générer des êtres vivants complexes. Pourquoi cette thèse est-elle incorrecte et en quoi cette approche est-elle inconciliable avec les fondements de la méthode scientifique?
Orateur: Prof. Michel Milinkovitch, Faculté des Sciences, Université de Genève
Date, lieu: 24 mai 2011, à 18h30, Uni-Dufour, auditoire U300
Entrée libre, une inscription n’est pas requise.Organisation: Université de Genève et Pôle de Recherche National Frontiers in Genetics
Offre de la région Genevoise pour toute l’année
Comment la soupe vous fait-elle grandir?
L’hydre d’eau douce fournit un modèle fantastique pour identi- fier les mécanismes qui permettent aux espèces animales de régénérer un tissu, un organe ou une partie de leur corps. Lorsque l’hydre est coupée en deux, chaque moitié est capable de régénérer la partie manquante. Nous étudions ces processus en essayant d’identifier quels gènes sont nécessaires et comment les cellules se transforment. Les gènes ont été extrêmement bien conservés depuis l’ancêtre commun de l’hydre et de l’homme, ce qui veut dire que les résultats de nos recherches pourraient aider à comprendre pourquoi nous régénérons si peu.Prof. Brigitte Galliot, Département de Génétique et Evolution, Université de Genève
L’Afrique berceau de l’humanité
Le continent africain est le berceau de notre espèce, mais aussi celui de nombreuses inventions majeures de la préhistoire, telles que l’artisanat de la céramique ou la réduction du minerai de fer. Il a, en outre, vu l’épanouissement de grands empires médiévaux: en témoigne par exemple le pèlerinage à la Mecque effectué en 1324 par l’empereur du Mali Mansa Moussa, qui fut d’un tel faste qu’il fit chuter le cours de l’or sur toutes les places financières européennes, créant ainsi la convoitise des Euro- péens. Depuis 1988, une équipe pluridisciplinaire de l’Université de Genève mène des fouilles archéologiques pour exhumer des vestiges du passé ouest-africain méconnu.Prof. Eric Huysecom, Département d’Anthropologie, Université de Genève
Le réveil de la graine au bois dormant
Certaines plantes ont mis au point des stratégies très astucieu- ses afin que leur progéniture passe le cap crucial de la germina- tion avec tous les indicateurs au vert. L’un des garde-fous visant à empêcher les «faux départs» se manifeste par un état de dormance de leurs graines, qui est maintenu jusqu’à l’apparition de conditions environnementales optimales. Nous étudions les processus permettant à l’embryon de sortir de sa léthargie, ainsi que le rôle des facteurs environnementaux.Prof. Luis Lopez-Molina, Département de Biologie Végétale, Université de Genève
Comprendre la biodiversité pour mieux la protéger
La biodiversité génétique est fondamentale à toute forme de vie. Elle permet aux organismes de s’adapter aux changements envi- ronnementaux et de survivre en communautés sur de longues périodes. Comprendre comment cette diversité génétique se met en place et évolue au cours du temps est indispensable pour pouvoir la protéger efficacement. Nous verrons comment notre équipe explore les rivières d’Amazonie à la recherche d’espèces inconnues, comment les outils modernes de génétique permettent d’identifier les nouvelles espèces et comment ces connaissances nous permettent de reconstituer les processus évolutifs qui ont façonné la biodiversité actuelle.
Dr Juan Montoya, Département de Génétique et Evolution, Université de Genève
La face cachée de la vie marine
Dans cette conférence, nous allons à la rencontre des organismes unicellulaires qui foisonnent dans les océans mais, en général, passent inaperçus à cause de leur petite taille et de l’apparente simplicité de leurs formes. Ces organismes jouent un rôle primordial dans le fonctionnement des écosystèmes marins et l’évolution de notre planète, mais c’est seulement récemment que leur grande diversité nous a été révélée, grâce au progrès de la génétique et au séquençage de l’ADN.Prof. Jan Pawlowski, Département de Génétique et Evolution, Université de Genève
Les protéines chaperonnes, gardiennes du bien-être cellulaire
La cellule se trouve dans un état hautement organisé, grâce aux protéines qui jouent un rôle structurel, afin de faciliter la mobilité intracellulaire, ou qui régulent l’expression des gènes. Ces pro- cessus sont contrôlés et coordonnés par une famille de protéines appelées chaperonnes. Elles assistent d’autres protéines dans leur maturation et modulent également leur activité en les séquestrant ou en les assistant. Nous étudions notamment leur rôle dans le fonctionnement des récepteurs aux oestrogènes dans le cadre de certains cancers. Nous caractérisons aussi d’autres chaperonnes dont le rôle est encore inconnu.Guillaume Mühlebach, étudiant en doctorat au Département de Biologie Cellulaire, Université de Genève
Génétique du développement sexuel
Comment devenons-nous un homme ou une femme? Dans notre laboratoire, nous cherchons à identifier les bases moléculaires régissant le développement sexuel d’un individu. Ces études ont pour but de mieux comprendre les multiples cas d’ambiguïtés sexuelles présents dans la population humaine.Prof. Serge Nef et doctorante Céline Zimmermann, Département de Génétique et Développement, Université de Genève
La bioinformatique… une biologie un peu particulière
Les génomes de l’homme et du chimpanzé sont très similaires. L’oiseau est un lointain ancêtre du dinosaure. La puce d’eau a plus de gènes que l’homme. C’est la bioinformatique qui a permis toutes ces découvertes. Cette discipline récente crée des outils informatiques pour l’étude des sciences de la vie. Aujourd’hui, la quantité de données biologiques produites dans les laboratoires explose. Ces données ne peuvent plus être analysées manuellement, et la bioinformatique est devenue l’alliée indispensable des chercheurs. Grâce à elle, il est possible de concevoir des médicaments devant un écran d’ordinateur ou de retrouver à qui appartient un morceau d’ADN.Dr Marie-Claude Blatter et Dr Patricia Palagi, SIB Institut Suisse de Bioinformatique
Les plantes ont-elles aussi besoin de vitamines pour leur bien être?
Les vitamines B1 et B6 sont des éléments essentiels pour notre santé, mais notre corps ne peut pas les fabriquer. Nous devons donc les absorber par l’alimentation, et les plantes en sont une des principales sources. Vous découvrirez pourquoi plus d’un demi-siècle fut nécessaire pour enfin comprendre que les plantes ont une manière bien particulière de fabriquer ces composés. Nous pourrons débattre ensemble des applications existantes ou potentielles liées à ce travail de recherche.Dr Nicolas Szydlowski, Département de Biologie Végétale, Université de Genève
Les virus bactériens
Le bacteriophage T4 est le prototype des virus qui infectent et lysent les bactéries. Bien que les 60 gènes essentiels de T4 soient connus depuis 50 ans, la séquence du génome a révélé la présence de 120 gènes de fonction inconnue et qui n’ont pas de parents dans les génomes cellulaires connus. Pour tenter de comprendre la fonction de cette «matière noire» du vivant, nous étudions les effets de ces gènes en les introduisant et les exprimant dans des bactéries, en absence d’infection par T4.Prof. Dominique Belin, Faculté médecine, Université de Genève
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire